lundi 4 avril 2016

LES PEUPLES BASONGYE 





Les Basongye habitent la partie orientale de la République Démocratique du Congo, autrefois nommée "Zaïre" et seraient les descendants d'entités pharaoniques comme le postulent beaucoup de chercheurs, marchands, militaires, missionnaires .
 Les Songye sont  un peuple  grands culivateurs, forgerons et utilisaient le fer avant l’arrivée des Arabes et des Belges.
 Ils ont toujours utilisé les indicateurs locaux de développement, basés sur l’agriculture, la forge et le commerce pour mésurer la pauvreté comme nous l’avons démontré dans nos différents écrits sur le site internet:

http://kakabe.citeglobe.com

 Il forgeaient des haches de réputation universelle, d’ailleurs le fer “Mitendu” abonde dans leur contrée.
Ils sont aussi les grands fabricants des tissus en raphia “Madiba” d’une rare beauté, aussi leur Masque “Kifwebe (sing.), Bifwebe (pl.)” et Statue “Ya’Ntambwe

 Les Basongye sont des Aristocrates si on les compare aux autres peuples environnants.

Ils sont polis, affables, et bien contitués suivant des  anciens écrits ethnogaphiques en notre possession.
          Selon quelques Historiens, ils seraient “Descendants Pharaoniques” au même titre que les Fangs de la Guinée Equatoriale, Cameroun, et Gabon pour la partie Ouest de l’Afrique et Unyamwezi”M’Siri”, Zulu, Tswana, shona “Grand-Zimbabwe”, pour la partie Est de l’Afrique et de l’Afrique australe, ainsi que les Bakons (Bakongo), et Yaka (Bayaka) au Congo/Zaire.
La « Tradition Songye » est à vivre au quotidien, puisqu’elle nous enseigne, sous forme symbolique, d’où nous venons, ce que nous sommes et où nous nous dirigeons. Cette Tradition n’a rien de commun avec le « traditionalisme » qui n’est qu’une sorte de nostalgie d’un passé révolu.

 Les Songye ont souffert du trafic des esclaves, et surtout de la conséquence des intérêts occidentaux. Les survivants ont eu du mal à exister  dans une société en transformation et à défendre leur religion souvent à cause de la pauvreté d'un quotidien basé sur l’agriculture et l'art de la forge.


* Il y a eu toujours l’antipapthie entre les Basongye et les Baluba du Kasaï. Les Songye appelent les Baluba avec un ton méprisant “Balubayi”. La taquinerie “kapik’abe, esclave”   KAPIKA  ABE  (TU ) CAD celui que nous battons , celui que nous dominons .. est souvent lancée.
Cette antipathie est fondée: durant l’époque arabe et sous Léopold II , les chefs Songye: Ngongo Lueteta [Leteta], Ngoie Muiyaso et Lumpungu en complicité avec Tippo-Tip nommé “Lawali” proche du mots Mawali , Ngawali , Ngali, Ngali e ma , Gouverneur de Stanley-Falls par H.M.Stanley en accord avec Léopold II, faisaient cause commune, pillaient, et incendiaient les villages des Baluba Lubilanji [Sankuru], pour y prendre les gens robustes et les vendre comme esclaves.
Le chef Katombe de Bena Kalambayi a collaborré à cet esclavagisme de triste mémoire. Lui et Lumpungu furent de grands alliés fidèles de l’Etat de 1910-1936, dans le travail forcé pour le cuivre du Katanga d’après les écrits de Jules Marchal:1999.
Après l’indépendance du Congo Belge, le 30 juin 1960, les Baluba du Kasaï ont lancé une autre expression “Mbuji (Muluba Kasai) wabandi nkashama: la Chèvre est montée au-dessus du Léopard (Songye)” à cause de la richesse virtuelle du diamant exploitable à Mbuji-Mayi…(le diamant existe en abondance egale sur le territoire Songye, et est  exploité aujourd’hui partout en République Démocratique du Congo).  *



Repartition geographique 

Le nom “Songye” viendrait de la tribu Songye “Basonge” qui habite sur la rive droite de la Rivière Lomami, à laquelle on a appliqué à toutes les autres, mais les ethnologues et historiens ont avancé d’autres vrais noms: Bayembi ou Bayembe, Songwe, Batshionga, Songye, Basonga [selon l’appelation des Baluba du Kasaï], Basongye, Songe, etc., pour faciliter la lecture des résultats de leurs  enquêtes.

          Les principales tribus [sous-tribus, clans, et familles confondus] de l’ethnie Songye sont:

* les Basonge de la rive droite de la Rivière Lomami

 (Lubao, Bena Malela, Bahina, Samba, Kisengwa, Kasongo I et II, Kabalo, Kubu, Wangongwe, Buku Kiloloshi, Bena Baye et Kongolo etc.)

* Les basongye  de la rive gauche de la Rivière Lomami 

Les Basongye de la rive gauche de Lomami et ses affluents sont  les Bekalebwe, Ben’Eki, Belande, Betundu, Bena Moona, Batempa, Bashilangye, Balaa, Basanga, Bakankala, Bena Milembwe, Bambo, Bakwa-Nkoto, Bena Paye, Bena Majiba, Bena Budia, Bena Kiofwe, Sangwa, Bena Mpania Mutombo….

 Il y a lieu de noter qu’il y a des vestiges Songye dans le Bandundu/Bakongo (voir Zone elliptique) et dans le Haut-Congo (Kisangani:Wagenia).

 Il y a eu en outre une colonie de Basongye “Bena Nsapo” à Luluabourg (Kananga), Les Bena Nsapo sont de Ben’Eki, qui n’ont pas voulu collaborer avec Lumpungu [le borgne], qui est Muikalebwe.
Lumpungu a tenté de les convaincre par le canal de son lieutenant Mpania Mutombo, mais en vain.
 C’est le Belge ”Le Marinel, Paul ” qui les a amenés et instalés à Luluabourg (Kananga) et ceci explique entre autre chose pourquoi ils ont été des auxiliaires fidèles de L’Etat Belge jusqu’au 30 juin 1960
L'INDUSTRIE SONGYE 


Il forgeaient des haches de réputation universelle, d’ailleurs le fer “Mitendu” abonde dans leur contrée.
Ils sont aussi les grands fabricants des tissus en raphia “Madiba” d’une rare beauté, aussi leur Masque “Kifwebe (sing.), Bifwebe (pl.)” et Statue “Ya’Ntambwe”.



ORGANISATION RELIGIEUSE 

  Les Songye ont la Religion et l’Initiation appelées “Bukishi”   Buki ishi , bukoko insi. Ils croient en un seul Dieu.
Tous les enfants en âge d’initiation à la Culture Antique Songye devraient le subir et ceux qui ont été initiés doivent en garder le secret [certains Songye, Religieux Catholiques, me l’ont toujours affirmé avec fierté].
  Ils ne doivent pas [en principe] dévoiler ce qui se passe lors des cerémonies de Bukishi. En général, la cerémonie est réalisée derrière le village, sous un hangar où on a érigé une statue d’homme en terre incandescente avec en face un trou communiquant à un puits dans lequel les initiés decendent [j’en ai fait l’experience à mon village de Bindjiri]. Tous les aspirants sont vêtus de tissus “madiba” en raphia d’une rare beauté. Les non-initiés au Bukishi sont assimilés au “Tupungulu: illettrés”.

Un vrai Songye n’est pas seulement quelqu’un qui est né à l’ombre de l’Egypte nubienne (Napata) ou dans l’espace Songye géographique actuel en République Démocratique du Kongo (Afrique). Un Songye est un homme ou une femme qui, quel que soit l’endroit où il est né, éprouve une admiration et un amour irrésistibles pour l’histoire et la civilisation Songye anciennes. Il ou elle maintient en vie sa tradition et sa langue. Et, par-dessus tout, il se conduit avec droiture de manière à ne pas ternir le nom « Songye ».
Cet homme ou cette femme ( Muntu a kishima: Un homme ou une femme parfaitement honnête), symbolise pour le monde l’accomplissement du peuple Songye et sa contribution au progrès de l’humanité (Bu Muntu: le bien-être intégral au sens de ma’ât, …comme à Napata mentionné ci-dessus). Beaucoup de Songye étaient Bantu ba kishima (kishima: mot invariable), - des hommes ou des femmes admirablement honnêtes, judicieusement initiés dans le Bukishi Bua Ntooshi (kaolin blanc et Bukishi Bua Nkula kaolin rouge), lequel constituait en même temps leur Religion et leur Système d’Education. Le système éducationnel des Ba Songye révèle leur personnalité ; il est immortalisé dans une Institution presque mystique et ésotérique (Kabamba Nkamany 1983, 1996 et 2003, ainsi que Wauters C., 1949).
Muntu a kishima ou Bantu ba kishima (au pluriel) c’est, selon la tradition songye et la langue ~ Kisongye, un homme ou une femme initiée dans le Bukishi, qui est leur rite de passage. Bukishi n’est pas une Société d’Education Secrète Songye mais, comme beaucoup d’auteurs l’admettent, c’est à la fois un système d’éducation et une religion.
Nous avons trouvé une autre classification linguistique alternative comme « Muntu wa Ntodiongo » : Bimwenyi Kweshi Oscar (1981) in Discours théologique négro-africain – Problèmes de Fondements, Paris, Présence Africaine, p. 42 (pour les Lulwa et Baluba Lubilanji dans le Kasaï du Congo Belge). Cependant, la plupart des anthropologues et des chercheurs replacent en énigme les anciennes classifications des Africanistes et les rejettent généralement. En définitive les opinions divergent : Bleek W.H.I. dans Comparative Grammar of South African language, in Phonology, 1862; dans ii The Concord, 1869; Obenga T., dans "Afrique dans l'Antiquité" 1973 et "Les Bantu" 1985; Guthrie, M.1948 et Greenberg, J. 1963, Cheikh Anta Diop 1981 dans « Civilization or Barbarism, an authentic anthropology », etc.
Nous savons toutefois que les auteurs afro centristes ont souligné la nécessité de trouver un nouveau modèle qui corresponde aux faits qui ont été ignorés dans l’ancien modèle précité. Le procédé semble bien bloqué à ce niveau du discours. Néanmoins, les nouvelles découvertes fondées sur une étude solide sont révolutionnaires. Par exemple, il apparaît que l’Arabe et beaucoup de langues sémitiques sont en fait dérivées de langues africaines. Le Swahili a vraisemblablement donné beaucoup plus à l’Arabe que l’inverse ! Il apparaît également que le Latin, de même que quelques langues d’Europe et d’Asie doivent beaucoup aux langues africaines.
Ce que nous avons vu cependant, ce sont les réserves dans l’étude de l’ancienne écriture africaine. Spécialement l’Ancien Kushite et le Mandingue... L’écriture mandingue, en particulier, a été associée, et est probablement la source des formes primaires de l’écriture mésopotamienne, voire même de l’écriture Olmec en Amérique centrale. Les exemples sont: l’écriture Mérotique des Kushites (1), les hiéroglyphes (2), le Mandingue et l’Olmec (3) que nous avons investigués.
 LA COSMOGONIE SONGYE (BENEKI) 



 DIEU SE NOMME,  EFILE MUKULU MUKUNGU A KIA YIMA MPAMPI YA-TSHITE (KITEE) MBU LUMWANGA, IL EST PRINCIPE DES PRINCIPES   . 

 - IL EST EFILE QUE RIEN NE PRÉCÈDE, L'ÉNERGIE PREMIÈRE, COMME UN VENT VIOLENT [LUPAPI] DE L'UNIVERS. 

 - IL EST MUKUNGU [DU VERBE KUKUNGULA].  CELUI QUI POSSEDE LE NGU , la puissance universel qui se moeu en donnant la vie .

 - IL EST "MBUNDA NGULU" ( MBUMBA  NGOLO) QUI VEUT DIRE FORMATEUR DES MONTAGNES, DU VERBE KUBUNDA: FAIRE DES PLATES-BANDES ET NGULU LES      MONTAGNES,

 - IL EST KALOMBO  MWIPANGYE: QUI VEUT DIRE LE GUIDE QUI S'EST CRÉÉ, DU VERBE KULOMBOLA QUI SIGNIFIE GUIDER OU ACTION DE DONNER , D'AMENER A L'ETAT , KUIPANGA ,(  wa punga) QUI VEUT DIRE SE CRÉER, PLACER EN ORDRE . 

AÎNÉ PUISSANCE ÉTERNELLE EN ACTE LE SEIN AÎNÉ PUISSANCE ÉTERNELLE ,  IL EST PÈRE-MÈRE PUISSANCE ÉTERNELLE EN MOUVEMENT POUVOIR SOUFFLE VERBE CRÉATEUR SÉPARATEUR. MBU=MBULA=BULA=AUSSI ANCÊTRE PREMIER ( HOMME ET FEMME ) KITEE-NGIE  (KITENGE) : PERSONNAGE MYTHIQUE TRÈS PRÉSENT DANS LA COSMOGONIE BENEKI. 

 - IL EST HOMME-FAUVE. KITEE = TSHITE = L'AÎNÉ DE TOUTE LA TERRE, L'OINT, LE COMMENCEMENT, LE SOUVERAIN, L'OMNISCIENT, LE SUBLIME, PUISSANCE, LE DÉPOSITAIRE CONSERVATEUR DES TRADITIONS, LE TRÈS RESPECTABLE GRAND CHEF* DE SANG NOBLE, GRAND CHASSEUR, GRAND CHEF* BEN'KI, GRAND CHEF* DE TOUS LES CLANS DES NOBLES ET DES INITIÉS (LE BUKISHI).

- IL EST KITEE-NGIE KADILU KALOMBO-MUIPANGIE= SOUFFLE QUI S'ENFANTA DANS ET PAR LE FEU. COMMENCEMENT ET FIN: CERCLE. INCARNATION DE QUATRE CERCLES CONCENTRIQUES, TELS QU'ILS S'OFFRENT À LA VUE NON EXERCÉE. LE PREMIER SYMBOLISE LE PEUPLE DE KITEE-NGIE=LES BENEKI. LE SECOND LA DIMENSION COSMIQUE : LE SOLEIL, LES ÉTOILES ET LA LUNE. LE TROISIÈME LE DOMAINE DE L'INTELLECT (KITEE-NGE)-(KALOMBO)-(MUIPANGIE) =CELUI QUI S'ENFANTA. LE "DERNIER", LE MONDE SPIRITUEL, DE L'UNIQUE INITIÉ, L'INITIAL KADILU=SOUFFLE. ET LE NOYAU =FEU CRÉATEUR DU SOUFFLE CRÉATEUR UNIQUE INTEMPOREL DIEU PRINCIPE DES PRINCIPES EFILE MUKULU MUKUNGU A KIA YIMA MPAMPI YA-TSHITE (KITEE) cad KITENGIE  = L'HOMME FAUVE cad  KONGO .


KITEE-NGIE: MUINEKI MUSONGIE   ( KU SONGA = MONTRE = LEARDER) DE NGIE SUR NKONDOBILENGIE. AIGLE CÉLESTE DE NKONDO-BILE- NGIE. LÉOPARD DE NGIE ET DES BENEKI. LION DES BASONGIE. MUSONGIE M-MUKIELENGIE. UN NGIE PEUT EN CACHER D'AUTRES.
MON NOM RENFERME-T-IL UN CODE!
NGIE = NGO=LÉOPARD DANS LE LANGAGE PROFANE. DANS LA MYTHOLOGIE FAUVE= LION =+ LÉOPARD. ICI, LION ET LÉOPARD SONT MYTHES ET SYMBOLES. 

KWETU KU NGIE TUI BA KADILU= CHEZ NOUS À NGIE NOUS SOMMES DU CLAN DU FEU. ON EST LE FEU. NOUS ÉCLAIRONS NOUS BRÛLONS À LA FOIS. 
LE PREMIER ANCÊTRE CONNU AURAIT ÉTÉ FORGERON-CHASSEUR-GUERRIER.( UN SCIENTIFIQUE ET UN EXPLORATEUR  ENFANT DU CIEL, OR UN SCIENTIFIQUE EST UN NZALA ET UN EXPLORATEUR EST CELUI QUI DECOUVRE ET DEVIENT SAGE  = MPANDU D'OU  , IL EST UN NZALA MPANDU) CE QUI EXPLIQUERAIT LES JAVELOTS ET LA HACHE COMPOSANT L'ANCÊTRE DE CE QU'ON PEUT APPELER AUJOURD'HUI ARMOIRIES. ON DIT DE LUI QU'IL CRACHAIT LE FEU, QU'IL EST FEU (=KADILU) : D'OÙ LE NOM KADILU. KADILU QUI SIGNIFIE AUSSI FILS DU SOLEIL , ENFANT  DU CIEL.
LES KADILU, LES AIGLOIS: UN CLAN STRUCTURÉ, AVEC UN CHEF, UN CODE SÉCULAIRE. ☛"NOS TITRES DE NOBLESS"


LEUR PRINCIPAUTÉ, NGIE. DOMAINE DU LÉOPARD, DOMAINE DU FAUVE. LA CAPITALE ÉGALEMENT NGIE: LÉOPARD, FAUVE.


3.2. Classification de quelques Etres Humains chez les Ba Songye fait partie de nos préoccupations quotidiennes liées à l’homme dans la communauté.

-Kapungulu (sing.) Ou Tupungulu (plur.): Est le contraire de muntu a kishima ou bantu ba kishima (voir définition plus haut). Il existe une chanson dite « Kapungulu Masengo » qui s’applique à ceux qui n’ont pas été initiés dans le Bukishi déjà mentionné.
-Kitesha = kadiampemba (homme ou femme, sing.), bitesha (plur.): Ne désigne pas les travestis L’expression s’applique à quiconque affiche un comportement anormal, déviant, stupide. On dit « uno mwana nkitesha » sans la moindre connotation de travesti…]. Cela est fondé sur la stratification de la société songye selon Somwe Edouard, un parent à nous, bien instruit chez les missionnaires belges. Selon lui, un couple de bitesha songye n’a pas de relations homosexuelles.
-Les musiciens, selon le musicien Mputu Ebondo Mi-Amor, membre des groupes musicaux Basokin et Lusombe, jouaient parfois un rôle déviant mais tout à fait utile au niveau de la communauté.
-La situation est différente aujourd’hui. Mi-Amor est à la fois musicien et directeur, fonctionnaire au Ministère des Finances à Kinshasa. Voir aussi HAMPATA BA, A., La tradition vivante, in Histoire générale de l’Afrique, vol. I, UNESCO, 1980, p. 227, où il écrit que « …tout africain est relativement conteur. »
-Kiswikiswiki ou kizwikizwiki (sing.), biswikiswiki ou bizwikizwiki (plur.) : Est basé sur le système de croyance songye. Mais la question reste ouverte de savoir pourquoi une personne devient un « être nouveau » (kiswikiswiki) et (milongaeulu : un être maléfique, qui tue pendant la nuit sous l’emprise de la sorcellerie)?
-Ntomboshi = Mo ntomboki  (sing.) Ou bantomboshi (plur.): Désigne les mercenaires militaires. 
Mutumbula (sing.), et batumbula ou mitumbula (plur.) :désigne une corporation spéciale religieuse de Européens dans la province du Kasaï entre 1908 et 1960.
La légende des mitumbula, association de cannibales blancs mangeurs de nègres, était très répandue aussi bien au Kasaï qu’au Katanga et remonte aux années 1920. Il faut approfondir la recherche pour exclure l’hypothèse de la poursuite de l’esclavage pendant la colonisation belge. Il pourrait aussi s’agir simplement d’une stratégie de l’occupant pour faire régner la terreur parmi les colonisés.

-Bumuntu (ou Buimuntu : le bien-être intégral) est une qualité de la vie de « muntu a kishima : l’être humain », moralement fondé sur l’Erudition, le bon sens et le sens moral. C’est pourquoi un homme, un enfant, une femme ou un adulte qualifié de muntu a bisumanga ou kantu ka bisumanga est assimilé à un objet (kintu - sing., une chose, comme kibondobondo). 
Un animal, nyama, est également assimilé à une chose en Kisongye.

-Il est fort honteux de montrer sa nudité, sauf entre personnes de même sexe.

-L’environnement humain fait partie du cycle de la vie et commence avec Dieu, le père suprême comme le dit le Peuple Songye. Il est celui qui ne tue pas, mais il a le pouvoir de le faire lorsque de rares circonstances l’exigent.

-Il créa Kafilefile, qui est un mauvais gardien mais qui ne tue pas non plus. 
Dieu inventa la transmigration et la réincarnation (kikudi, sing., et bikudi au pluriel, qui voyagent pendant les rêves ou  qui voit le future ), les fantômes, les âmes, les spectres, de même qu’un autre être surhumain appelé milunga-ewulu (sing. et plur.) qui cause la mort. Les milunga-ewulu ne provoquent pas la mort par leur propre initiative mais seulement sous le contrôle d’êtres humains malveillants comme les jeteurs de mauvais sort et les sorciers (sha butshi ou sha masende).

-Il existe des esprits mukishi (sing.) ou mikishi (plur.) dont l’origine n’est pas bien évidente. La source la plus importante des mikishi est un état de transition associé à l’idée de vengeance. L’expression kupa mikishi signifie offrir des poules ou des chèvres aux esprits des ancêtres morts inopinément. 

L’expression kuela mikishi indique une mesure à la fois préventive et positive parce que les mikishi sont des esprits bienveillants.

-La magie de Baki dia mutshi implique toujours une action individuelle initiée par des individus. Tel fut le cas de Somwe Ulengiele au cours de son intronisation comme chef suprême à Ehata (Kabamba Nkamany 1983 et 1996).




LA  MIGRATION

comme  tous peuples de l'afrique centrale la migration est lie au mythe fondateur de leurs societes  . Histoire des  basongye  ne peut etre comprise sans y associer le contexte migratoire . Les songyes entant que descendant de la maison D'Ekipatha ( egypte)n'en font pas exception . Surement leur histoire doit etre lie au declin de la grande maison  d'Ekipata qui commenca avec ou un peu plus avant le pharaon Patelamin 1( pslamatique premier ) dont la decision d'ouvrir l'initiation egyptienne aux peuples de la  mer avait  cause' beaucoup des troubles souciaux mais aussi la desertification du sahara serait une raison a ne pas negliger  ici  dans cette equation  tres complexe  . Cependant l'arrivee de la dynastie pletomaique en230 avant la nouvelle epoque etait le point culminant de la desintegration total de ce qui etait encore reste' de la societe egyptienne .
1.Un grand  nombre  auteurs pensent avec raison peut etre que c'est en effet, l’invasion de l’Egypte par les Assyriens, Perses et Grecs en 360 avant la nouvelle epoque romaine   et ensuite les grecs avec Alexandra le Grec, serait la cause principale de l’émigration massive de la “Grande Maison” pharaonique qui par  leur refus d’être colonisés par les nouveaux Maîtres n'avait pas d'autre choix que de partir .

  2. D’après des écrits arabes, le peuple Songye aurait emprunté le chemin de la Mer Rouge, accosta à l’Ile de Zanzibar, puis traversa la Tanzanie, Tanganyika-Moëro et se fixa à Kantu A Muasa dans l’ancien territoire de Kabambare, aux environs du ruisseau Kabuka Koni. Ils étaient sous la direction du Général d’armées appelé Rusuna “Lusuna en Kisongye”. Ici ne sachant pas tres bien si le non lusuna est lie au mot Lunsolo (runsoro) ou ruwenzori  .     Si ceci est le cas alors hypothese  d'unemigration en provenance de la zone de Ruwenzori  du royaume de bunyoro  ou bu Ntoro serait plus plosible . Une imigration de buntoro ver la region de makye uele  vers le lualaba et la lomami.
3.D'autre voyent plus la migration nord sud qui aurait donne naissance au rayaume de ba cwezi et ensuite  a la migration vers la cuvette centrale  du congo qui passant par  la formation de la dynastie Ana Mongo  et ensuite la migration vers la Lomani ou le peuple perdirent une grande partie de son initiation  et sa civilisation . Il lui fallu  attendre la venu d'un reformateur  , d'une dynastie de la rennaissance dans la personne de Kiobobo pour redonner un nouveau souffle une renaisance de l'initiation a la lumiere de ce que fut l'inititation dans Ekipata .
L'arrivée d'un chasseur, d'un guerrier ou d'un forgeron dans la communauté établie par les premiers occupants du sol. Cet étranger, perçu comme un luba, fonde alors par un exploit guerrier, par la ruse ou en initiant un cycle de dons un ordre politique basé sur la complémentarité entre les représentants des premiers occupants et ceux des immigrants luba.
Le récit de la chefferie songye des Bena Kayaye publié par Moeller (1936, 143-51) est une longue gé(...)
La plupart des chefferies songye relatent cette origine de façon très sommaire ; ce n'est cependant pas le cas des Eki (Fairley 1978, 110-46) et des Kalebwe2, chez qui l'on a recueilli des récits sensiblement plus longs et plus étoffés de cette origine

Origine de  Basongye  ( Bakalebwe ).




En 1976, Dunja Hersak a publié le mythe d'origine politique des Kalebwe ; il s'agit de la traduction d'un manuscrit songye rédigé par Kitumbika Ngoy qui accéda au titre de chef suprême des Kalebwe. Je donne ici une traduction française de l'intégralité de ce texte, d'une part, parce qu'il est devenu difficile d'accès et, d'autre part, pour que le lecteur puisse toujours replacer les éléments que je vais analyser dans le contexte global du mythe car, bien entendu, ma réflexion n'en épuise pas le propos.

L'histoire des chefs kalebwe commence avec l'ancêtre Kiobobo. Celui-ci eut trois fils : Mutombo, Ndala et Kalombo ; quand ceux-ci furent grands, Kiobobo qui était chasseur, forgeron et nganga   leur donna à choisir à chacun une de ces professions.

* Mutombo choisit le métier de forgeron, ( scientifique )
* Ndala celui de chasseur  ( politique )
* et Kalombo celui de nganga.  ( Religieux )

Mutombo Kiobobo, qui eut deux fils (Ilunga et Kimboko), partit à la recherche de nouvelles terres et s'installa sur les rives du lac Moëro. Quand le temps fut venu pour ses fils de choisir à leur tour leur profession,
*Ilunga décida de collecter les bilase (coquillages blancs en forme d'hélice) et les mambele (cauris) et devint "un chasseur d'eau qui ramasse ce que l'eau vomit"

* tandis que Kimboko reprit le métier de forgeron de son père.
Un jour qu'il se baignait, Kimboko trouva un kilase que son père lui dit de conserver comme une chose propre aux chefs ; c'est en vain que son frère le réclama au nom des droits de sa profession.
Malheureux et furieux à la fois, ce dernier partit alors, suivant la rivière Lomami jusqu'à Samba.

Ilunga

Avant de mourir, Ilunga, qui n'eut pas d'enfants, chargea Kitumba, un de ceux qui l'accompagnaient, de la garde de ses gens et de ses biens. Il dit aussi à Kitumba que si un jour quelqu'un venait de leur pays d'origine et montrait qu'il était le fils de Kimboko, il devait lui donner tous ses biens.

Kimboko
Kimboko, de son côté, eut un fils, Kitenge, qui quitta à son tour le lac Moëro pour s'installer à Kuibwe dia Kitenge.

 Deux des Bena Kantu a Muasa y étaient déjà installés : Muilombe Makulo ou( Elombe  mukolo)  et Kaswa Makulo (Kasa mukolo) . Ceux-ci cultivaient déjà certaines plantes mais ils ne possédaient pas d'outils en fer.

Kitenge  etablie une forge et devint roi par le marriage a kantu muasa

 Alors Kitenge leur forgea des houes, des herminettes, des lances et des flèches et il leur donna aussi de nouvelles plantes à cultiver. Avec leurs nouvelles armes, les Bena Kantu a Muasa allèrent à la chasse et ramenèrent une antilope qu'ils offrirent à Sendwe Kitenge, autrement dit au forgeron Kitenge. N'ayant pas de femme, il en prit une petite partie qu'il donna à Muilombe pour que Kantu a Muasa la lui prépare et il offrit le reste de la viande aux chasseurs. Kitenge partit alors en forêt pour extraire du vin de palme ; il le rapporta aux villageois et ceux-ci s'enivrèrent.
Une nuit, Kitenge alla dire à Muilombe qu'il avait faim.
Ce dernier demanda à sa femme de préparer quelque chose et quand Kantu a Muasa apporta la nourriture à Kitenge, celui-ci la demanda en mariage.

* Muilombe alla discuter de l'incident avec Kaswa. Ils se sentaient honteux vis-à-vis de Kitenge qui leur avait apporté des outils et des plantes à cultiver et qui leur avait appris à vivre. Muilombe décida de donner sa première femme, Kantu a Muasa, fille de Muasa a Kamina, à Kitenge.
 Leurs parents s'étaient opposés à ce mariage parce qu'ils étaient de la même famille et c'est ce qui avait amené Muilombe et Kantu a Muasa à quitter leur patrie.
Kitenge et Kantu a Muasa eurent un fils, Ilunga, et deux filles, Kitoto et Kiseme.
Kitenge dit à ses gens qu'il voulait construire une epata et que ce serait à ebwe (rocher). Sendwe Kitenge devint ainsi Yakitenge Kuibwe ou Yav kitenge kilubwe . Pour son investiture, il ordonna le sacrifice et la préparation d'un agneau ( Mukoko) .

Mubwangie Mwadi ( la femme leopard ,la Maat)  refusa de manger car elle voulait d'abord savoir d'où venait Kitenge. Comme celui-ci avait déjà vécu avec eux depuis un certain temps, Kaswa, qui avait été envoyé pour l'interroger, décida qu'il ne pouvait le lui demander et rapporta que Kitenge était un Luba ; comme ces derniers  un voyageur  mais un prince voyageur remplie de la connaissance ancestrale .
Pour la femme qu'il lui avait offerte,

* Kitenge donna à Muilombe ( Elombe )  le nom de Kimungu Sambi (Kimungu : titre du cite).  Celui qui interoge (sambi)  avec justice une heyne( etranger )

Ainsi les hommes surent que pour devenir babikale ( un vrai juge literalement  les ancient brave  ) , ils devaient suivre l'exemple de Muilombe.

* Kaswa donna alors un esclave à Kitenge qui changea son nom pour Kiana kia Ngombe (Kiana Ngombe : titre du dipumba, un dignitaire mubikale).
La forge (eyaso)de Kitenge fut construite à l'epata afin qu'il puisse fabriquer outils et armes. La première lance qu'il réalisa fut placée en haut de l'ebwe et la seconde en bas. Kitenge planta alors l'arbre nkabo- kabo au pied de la forge où il enterra vivante sa fille Kiseme (afin de préserver sa dignité).

- Ilunga,  en colère à cause du destin de sa soeur, fut banni par son père et se rendit alors à Kilushi où il trouva les gens du chef Luengiela en guerre avec les Buki bua Musongo Ndala. Ilunga les aida en leur montrant comment forger et combattre avec des lances, des arcs et des flèches. Les gens de Luengiela vinrent à bout des Buki et Ilunga prit en charge leur village dont il changea le nom.
Par la suite, Ilunga prépara les villageois à se battre contre les Bahemba. Ils les conquirent et s'installèrent dans leur pays.
Là, Ilunga épousa Nabasa-lemba et en eut deux fils et deux filles  :

* Ilunga a Ilunga  Kiluwe , ou Ilunga Mbidi
* Nkongolo Mwana,
 deux filles :

*Mbu Lemba et
*Mulo Lemba.

Quand Ilunga mourut, son fils aîné, Ilunga a Ilunga lui succéda comme chef mais les Bahemba lui demandèrent de retourner au pays d'origine de son père, de l'autre côté du fleuve Lualaba. Ilunga a Ilunga laissa à ses frères et soeurs la garde de leurs gens et de leurs biens et partit avec Kinyema, un ancien. Ils suivirent le Lualaba, dépassèrent la route de Kilushi, puis bifurquèrent pour retrouver le fleuve Lomami et arriver à Samba a Kumusienge (Baluba Kasongo Niembo). Ilunga a Ilunga y trouva Kitumba qui, quand il apprit que les ancêtres de cet homme étaient des enfants d'Ilunga a Kitenge a Kimboko a Mutombo Kiobobo, cria de joie et appela tous les hommes pour qu'ils saluent leur chef. Kitumba dit à Ilunga a Ilunga que tous les gens et le pays de Samba lui appartenaient car ce pays avait été laissé par son grand-père Ilunga a Mutombo Kiobobo.

Un jour, Nkongolo Mwana partit à la recherche de son frère Ilunga a Ilunga. Arrivé dans les environs de Samba, il se cacha près de l'eau mais les femmes de son frère le virent en allant chercher de l'eau et réunirent les deux frères. Ilunga a Ilunga expliqua à son frère comment il en arriva à hériter du pays de Samba et le chargea de continuer à chercher Kuibwe dia Kitenge. Si il y trouvait leur grand-père Kitenge a Kimboko toujours en vie, il devait aller rechercher ses soeurs, Mbu Lemba avec son fils Mpibwe Kitenge et Mulo Lemba avec son fils Ngoy Mulo, mais s'il le trouvait mort, il devait rester là en tant que chef.

 Arrivé là-bas, Nkongolo Mwana apprit que Yakitenge Kuibwe était mort et que c'était désormais Nsomwe Kiseme ou Nsomwe kisemi, leur neveu, qui régnait sous le titre de  Kaka Kitoto (titre de Kitoto Kitenge, sa grand-mère) l'ayant fait Yakitenge de l'epata avant de partir pour Ekungu ou ekongo où elle devint chef.
Nkongolo Mwana dit à Nsomwe qu'il n'avait pas le droit de régner car il était le fils d'une femme, de sa soeur (classificatoire) Kiseme, et lui ordonna de partir. Nsomwe refusa, rappelant à Nkongolo qu'il était le fils d'Ilunga Kitenge, banni par son père. Nsomwe proposa alors une épreuve où, lançant chacun une lance, celui qui la planterait le plus profondément dans le sol remporterait le pays.
Pendant la nuit, Nsomwe fit creuser un trou à ses hommes et y plaça sa lance. Parachevant la tâche, ils couvrirent le trou d'une natte sur laquelle ils jetèrent de la terre. Par chance, il plut un peu plus tard et toute trace fut effacée.
Le lendemain, Nsomwe apparut avec une calebasse décorée de clous de cuivre attachées à ses parties génitales. Nkongolo Mwana jeta sa lance le premier mais sans succès. Nsomwe prit son élan à son tour, courant et levant haut ses genoux. Quand les gens virent la calebasse attachée entre ses jambes, ils crièrent, trouvant cela extraordinaire. Son chanteur lui chanta « tala potadila, tala potadila »(regarde où tu étais en train de regarder), Nsomwe s'approcha du trou et y enfonça entièrement sa lance. Nsomwe Kiseme était victorieux et, comme résultat du miracle, il reçut le nom de Nsomwe Olengiele.

Ses gens étaient heureux mais une bataille éclata entre ses hommes et ceux de Nkongolo, au cours de laquelle les villages de Mukombo et Mukuku furent détruits. Défaits, Nkongolo et ses hommes rejoignirent Ilunga à Samba, mais ce dernier était furieux et le renvoya chez les Bahemba. Nkongolo mourut en route et fut enterré près du fleuve Lualaba.

Mpibwe Kitenge succéda à Nkongolo et, avec son cousin Ngoy Mulo, il partit à son tour à la recherche du pays de son grand-père Ilunga Kitenge. Ils atteignirent Kilushi et furent bien reçus par les gens de tous les villages songye car les gens disaient "ici est l'enfant de notre chef qui nous a libéré de l'esclavage des Buki". Mpibwe Kitenge remplaça les vieux chefs songye (qui avaient été avec Buki) par des hommes à lui qu'il connaissait mieux. Ensuite il traversa le fleuve Lomami au confluent de celui-ci avec le fleuve Lukashi et forma une musumba à Kakonde ku Buila.

 Il décida de rester caché là tant qu'il n'aurait pas trouvé un lieu où s'établir, par peur de connaître le même sort que Nkongolo Mwana face à Nsomwe.
Un jour, alors que ses hommes chassaient, l'un d'eux découvrit du vin de palme dans la forêt. Ils en burent tous et l'aîné du groupe leur dit d'attacher un morceau de viande de l'antilope qu'il avait tuée au tronc de l'arbre abattu. Ces palmiers appartenaient à Kaka Kitoto (titre de Kulu, la fille de Nsomwe).
 Kema (titre) est celui qui a la tâche d'en extraire le vin et c'est lui qui découvrit ce qui s'était passé et qui en portait la responsabilité. Ayant rapporté cela à Kaka Kitoto, celle-ci invita les Baluba et offrit quatre moutons au chef Mpibwe. Les hommes mangèrent et burent du vin de palme. Kaka Kitoto ordonna alors au ntshikala (l'attaché à la distribution) de montrer aux hommes, à l'exception de Mpibwe qu'elle décida de garder avec elle, les demeures où ils pourraient dormir. Elle chargea aussi son lamine (gardien des biens du chef) de placer le kipo (bracelet de perles bleues ; ce terme signifie également collier) à la main gauche de Mpibwe, lui annonçant ainsi leur mariage. Celui-ci accepta et envoya un message à Ngoy Mulo qui fut heureux des événements car un moyen d'acquérir une terre s'était présenté tout seul.
Kaka Kitoto et Mpibwe Kitenge eurent deux enfants : Mueni Kitenge et Ngoie Kitenge. Par la suite Kaka Kitoto invita son grand-père, Nsomwe Olengiele, pour qu'il salue son mari. Nsomwe se sentit insulté d'avoir été appelé par un homme plus jeune que lui et refusa. Kaka Kitoto persuada alors Mpibwe de l'éliminer. La guerre fut déclarée entre les parties après que Lukunga et Kipasula (des messagers) furent revenus annoncer le refus de Nsomwe d'abandonner le muipata.
Mpibwe fut vainqueur, il tua Nsomwe, le décapita et enterra sa tête à Mpuluila. Cette guerre, appelée " le ronflement provenant du bosquet ", dispersa les Kalebwe. Suite à leur victoire, Kaka Kitoto donna à Mpibwe Kitenge un tabouret de chef (lupuna sulu) et le fit Yakitenge Kuibwe.
Kalunguisha ka Mulopwe de Musengie annonça à Ilunga Ilunga a Mbidi Kiluwe que Mpibwe avait épousé sa grand-mère (classificatoire), Ilunga Ilunga jura alors que, jusqu'à sa mort, jamais il ne se risquerait à le voir. C'est la raison pour laquelle Yakitenge Kuibwe et Mulopwe de Musengie ne peuvent jamais se rencontrer.

Mpibwe et Kaka Kitoto ne restèrent pas longtemps ensemble, car cette dernière se mit à écouter les moqueries du peuple à propos de leur union. Un jour elle interrogea son mari sur ses origines. Mpibwe lui répondit qu'il ne connaissait pas très bien sa famille parce qu'il avait grandi en compagnie de ses oncles et que, depuis qu'il était devenu chasseur, il n'était jamais retourné chez ses parents. Kaka en fut déçue et déclara que ce seraient les enfants de Ngoy Mulo qui lui succéderaient et non pas ceux de son union avec Mpibwe. Elle quitta alors Mpibwe et alla s'installer à Ekungu en tant que chef. Mpibwe kitengie conserva le muipata jusqu'à sa mort et, celle-ci survenue, les Kalebwe appelèrent Kaka Kitoto qui fit de Ngoie Mulo le nouveau Yakitenge. (Hersak 1986, 12-5).

Dix ans plus tôt, un ingénieur belge, K. Plasmans, avait recueilli une version fort semblable de ce récit auprès du même Kitumbika. Cette version a l'intérêt de mettre en évidence la dichotomie politique de la société songye en général et kalebwe en particulier. Elle s'ouvre en effet sur les deux généalogies qui vont fonder la société kalebwe : celle de Muilombe et Kaswa Makulo qui est à l'origine des différents sous-groupes kalebwe ainsi que de populations voisines, et celle de Kiobobo au sujet de laquelle nous apprenons que, si l'un de ses fils ( Mutombo )  engendra la catégorie politique des bamfumu chez les Songye, les deux autres n'eurent pas une descendance moins prestigieuse : le chasseur ( Ndala) engendra les Luba centraux et le nganga (Kalombo) les Luba occidentaux.









dimanche 3 avril 2016






Les craintes FLY MAKOKO



Selon les sources et le contexte, on observe de multiples variantes : Anzicana, Anzichi, Anzicho, Anzi-ka, Anzique, Ateo, Baketi, Bateke, Ba-Teke, Batékés, Tege, Tékés, Téo, Téré, Tio, Tsio, Tyo2.




Les Tékés étaient autrefois connus sous le nom d'« Anzico ». Ce nom apparaît en 1535 dans les titres revendiqués par Alphonse Ier du Kongo . Le terme serait une désignation péjorative employée par les Bakongos et signifiant « petits » , en référence aux Pygmées auxquels les Teke se sont mélés en se répandant sur l'ancien territoire de ceux-là. De nombreuses autres hypothèses sur l'étymologie d'Anzico ont été émises par divers auteurs sans être plus satisfaisantes.
SELON PROFESSEUR OBENGA
La première dénomination doit résulter sans doute du nom d'un sous-groupe ethnique de la nation teke : les Adzikini  (ANZIOUNZIOU, ANZIQUES, ANZIK.A ... ), qui habitent aux environs de Mfoa, au nord-ouest de Djamhala, et la deuxième du titre du souverain des Teke : Makoko, pour Mukoo, Onkoo, qui signifie : souverain, roi. Nous avons retenu la dénomination ou le tronc de l'arbre  que l'on utilise pour faire des pont .
de Royaume de Makoko, car elle est la plus connue des Afrie.ains,
et tout particulièrement des Congolais

ORIGINE DES BATEKE

Selon les mythes fondateurs, ils descendent de Nguunu, ancêtre de la plupart des populations du sud Congo.
Les ancêtres des Teke faisaient partie de la vague Bantu  qui émigre entre le Xe et le IIe siècle avant J.-C. de la région  du Cameroun vers le bassin du Congo au Sud. Organisés en
chefferies.
Cette thèse est accréditée par M. LETHUR qui rapporte un non moins contestable récit suivant lequel « une femme du nom de Nguna ou Nguni » donna le jour à quatre fils : le Muteke, le Mukongo, le Mwoyo, le Movili ; de ces frères seraient issus les quatre peuples qui prirent le nom de leur ancêtre : les Bateke, les Bakongo, les Bawoyo, les Bavili ».

Par ailleurs, P. Ph. REY travaillant chez les Banzabi de la région de Moyoko, recueillit un mythe
suivant lequel « cinq ethnies seraient particulièrement apparentées : les Banzabi, les Batsangui de Mossendjo, les Bapunu, les Bateke et les Baoili de Loango

Le professeur Obenga 

Dans son article  sur le royaume de Makoko dans le journal dosier Afrique. Le professeur Obenga pense que selon certainnes poteries decouvert en terre de bateke Site proto et préhistorique de MAFAMBA, à environ 20 km en aval de Ngabe , il est possible de pauser une hypothese qui relierait les premiers occupent de la region aux Perses compte tenu de la maitrise de la technologie de la poterie. Mais nous pensons que cette hypothese une fois bien polie peut faire beaucoup de  sens car nous savons que  le grand foyer de civilisation de l'afrique antique etait Ekipatha ( l'egypte) et la plus part  des mouvements migratoires des peuples de l'afrique centrale tire leur origine de la valle' du Nil .
Nous savons que depuis la 27 eme dynastie entre 525 a 402 av jc la terre  d'Ekipatha ( d'egypte )etait conquise par les perses qui s'etaient intronises en  des rois etrangers  avec des rois comme Assour Anibal et plutard Cambyse , Daruis 1 , Axerxe etc... Ceci avait provoque des massifs mouvements migratoires des peuples qui ne pouvaient supporter  la domination et la guerre amenner par les perses  mais devons aussi souligner  que la dynastie 26  des annees  672 a 664 avec le pharaon Pat lamin ou phat amani qui avait ouvert les ecoles de mystere d' Ekipatha (egypte) aux etrangers et provoqua la colere des plusieurs  pretres d'egyptes qui emigrerent vers le sud . Nous estimons que les peuples qui deviendrons les bateke , bete sont isue de ce foyer natal  qui est la valee du Nil .

Georges Bruel  pense qu'un important sous-groupe teke, · celui des Fumu, qui habitent de nos jours aux environs de la Fulakari, seraient originairt--s du Bas-Kasaï : « Les quelques  Bafumu ou Banfumu ou Baunu, dont le vrai nom  est Basibana, que l'on rencontre aux environs de la Fulakari,  sont des Batéké. lls appartiennent à une tribu qui a son habitat

D'après van der Kerken , les ancêtres des Kutshu  (Bakutshu) - qui sont des Mongo- auraient quitté le bassin   de l'Uele et celui de l' Aruwini entre 1300 et 1500 de notre ère.   A leur arrivée dans le bassin de la Lukenie, ils auraient trouvé   des populations déjà installées dans le pays drainé par la Lukenie. Van der Kerken nomme, parmi ces populations, les ancêtres des Dia (Ba dia) et des Sakata, dont les premiers émigrants auraient apparu au Lac Mayi ndombe  au cours du XIe siècle de notre ère.
Mais les ancêtres des Dia et des Sakatà auraient été eux· mêmes précédés dans ces régions par les ancêtres des Yanzi (Bahano), Boma, Dzing (Badzing), qui auraient traversé le Congo et fait leur première apparition autour du bassin de la Lukenie au cours du 2e millénaire.

SELON LE  MINISTRE DE LA CULUTURE DE KONGO  MFUA ET  SELON BUNDU DIA KONGO

La tradition kongo nous enseigne que la création du royaume kongo avait été l’œuvre mentale et mystique des Initiés, héritiers de la science des dieux venue d’ Ekipatha (Egypte). Que par ailleurs, pour asseoir leur suprématie dans les territoires cités plus hauts, bien que cela n’ait pas toujours été le cas, quelques fois, à défaut de les prendre en mariage et les introduire harmonieusement dans leur société, les rois recouraient à la force pour soumettre les pygmées (Babi, Bambaka  et autres) qui étaient et sont toujours des peuples autochtones.
Pour cela, le royaume Kongo possédait une élite guerrière appelée, batékila mu mvita, recrutée parmi les bakongo.
Traduit en langue française batékila mu mvita peut signifier entre autres définitions : « ceux qui se placent en première ligne de front, ceux qui au moment de la bataille précèdent tous, ceux qui de tous et en tout les temps ont l’expérience de la guerre, les plus avancés dans l’art de la guerre… etc.  ».
C’est donc ce terme guerrier qui fut abrégé premièrement en Batékila qui deviendra définitivement Batéké. Ainsi, Batéké n’est que le diminutif de Batékila mu Mvita et NIMI LUKENI, fondateur du royaume Kongo, qui avait lui-même poussé très loin cet art, était un téké au pluriel Bateke .
Voilà pourquoi, si vous prenez la peine de vous renseigner auprès des vieillards Téké sur la signification des termes comme Bangangulu, Ngamboma, Bakukuya et autres, force sera de constater que ce sont des noms qui se rapportent tous à la guerre, l’art que pratiquaient et dans lequel étaient passés maîtres les ancêtres des actuels batékés.

Qui est le Makoko

Plusieurs africanistes ont parfois essayé d’ergoter sur la signification du terme Makoko, aucune équivoque n’existe, il est clair pour les Nabi, initiés kongo, que ce mot représente un grade mystique de l’ancienne religion ésotérique solaire du royaume Kongo mais  a la suite de l'evolution historique ,il deviendra aussi le titre d'un chef politique .

CREATION DU ROYAUME DE MAKOKO

Nous sommes au 17 eme  18 eme siecle  le grand Tsi kongo a ete conquit par les puissances etrangeres du portugal il n'existe que de nom car etat devenu un etat vassal du portugal , beaucoup d'antites adiministratives du tsi kongo  se desolidarisent du grand ensemble .

Selon la légende, le Royaume a été créé le jour où Obu  (pour l’éternité) est venu remettre, aux chefs de clans,  le pouvoir divin symbolisé par des Nkobi.
Pour cet avènement, tous les chefs de clans (Wu,  Mbembe, Sese, Boo, Jinju et Kukuya) se réunirent à Mbé  Nkulu pour attendre Obu. Mais l’attente se fit longue  et les impatients abandonnèrent. Finalement, quand  Obu revint, il ne distribua le pouvoir qu’aux présents.   Ces derniers deviendront l’aristocratie Tio, avec comme  souverain le Makoko



le 3 octobre 1880 à Mbé, capitale de son royaume, le Makoko Illoy Ier conclut avec l'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, agissant pour le compte de la France, un traité, dit « traité Makoko », au terme duquel il place son royaume sous la protection de la France. Le traité autorise l'établissement à Nkuna, futur Brazzaville, soit à cinq cent kilomètres de la dernière station française, d'un poste qui sera gardé pendant des années par un unique sergent, le sénégalais Malamine Kamara7.

Traits distinctifs

tous les Teke (qui ne sont pas tous tatoués ; il est donc chimé·
rique de vouloir chercher le point de départ des Teke en se
fondant sur un trait qui n'appartient pas et n'a jamais appartenu
à tous les Teke).
ils vivent de deux cote du fleuve muanza ( kongo)

(Brazza)

Quoi qu'il en soit, les Teke des environs de Brazzaville    semblent avoir occupé les régions de Ngamaba, Linzolo, Kinkala,  M'Bamu, Madzia, etc., bien avant l'arrivée des Lari, sous-groupe Kongo ( « Muteke mnngaa nsye », rapportent les traditions orales  ; ce qui signifie : « le Teke, premier occupant du sol »

L'habitat est dispersé. Les Batéké sont aussi des commerçants occupant une position stratégique sur les rives du Stanley Pool en amont des rapides du Congo. Le coeur du royaume est situé à Mbé, lieu de résidence du Makoko.
Le terme Makoko est un mot de la langue indigène qui signifie chef. La royauté téké était élective et le roi voyait son autorité limitée par un certain nombre de grands personnages qui étaient ses "vassaux". Lorsque Brazza arrive, la décadence du royaume est entamée. A la fin de la période Brazza, on ne faisait plus que des visites de courtoisie au Makoko.
"Ce pauvre Makoko ! il ne comprend pas bien pourquoi on ne lui envoie plus d'étoffes comme jadis, quand on avait besoin de lui"
(duc d'Uzès).
industrie

la foret

Les forêts réserves alimentaires

Pour le bon fonctionnement du Royaume, certaines grandes forêts comme la forêt de Ndoua, étaient décrétées réserves de  gibiers, de bois et de plantes médicinales. Aujourd’hui encore,  la cueillette et la chasse y sont réglementées. Les dignitaires
responsables de ce territoire sont les seuls habilités à y autoriser l’accès.

La forêt d’Itiéré

La forêt d’Itiéré est un couvent sous la gestion de la Ngantsibi  (grande prêtresse), où sont initiées les Wafintièré, femmes  chargées d’animer les séances cultuelles et de préparer la   cuisine du Makoko. À son intronisation, l’une d’elles, sous le
contrôle de la Ngantsibi, accompagne le Makoko et sa femme   (Ngassa) pendant toute la phase d’initiation.
Une forêt cimetière

Jusqu’à la colonisation, les Makoko et les hauts dignitaires  étaient enterrés dans la forêt d’Ebala. Lieu hautement  sacré, il est sous la protection de Ngeilino (grand
propriétaire des terres du Sud de la Léfini et sorte   de premier ministre).
L’intronisation du Makoko
«Ndjali ka bagi énkoro ma kama l'andwoyi. »
« Si la rivière coule avec de nombreux méandres c’est parce
qu’elle manque de conseillers. »
Le rituel d’intronisation du Makoko, dit Lisee, est une cérémonie à travers laquelle est affirmé le rôle essentiel  que jouent les douze grands acteurs du Royaume. En effet, pendant le Lisee, chacun d’eux intervient tour à tour dans le  processus et donne son aval dans le choix du Makoko. Par  ces actions, ils préparent le Makoko à régner et définissent  leurs responsabilités dans l’administration du Royaume.

1.Le futur Makoko sera identifié par Ngeilino, grand  propriétaire des terres au Sud de la Léfini et sorte de premier ministre.

Ce dernier va inviter les autres grands acteurs du Sud du Royaume à valider sa proposition.
2. Mwangaw  ou mwa ngau, chargé de la justice et de la gestion financière,
escortera le futur Makoko dans le Lisee.
3. Ngandzion, directeur du protocole, construira l’enclos royal.

4. Ngampo, responsable de l’hôtellerie, bâtira sa cuisine.

5. Ngalion, le chef des armées, assistera à l’ensemble de la cérémonie.

6. Mampiele, garant de tous les ports,assurera l’acheminement de l’eau sacrée utilisée pendant

l’intronisation. Celle-ci est puisée aux chutes de Mbam gardées par Lipie.
7.Ngambion, responsable de la forge et du feu, lui confectionnera son collier royal.
8.Nganstibi et

9. Mutiri, grands prêtres, transmettront au Makoko
les connaissances mystiques léguées par les ancêtres et présenteront les objets sacrés associés au Nkwembali.

Les grands propriétaires terriens du Nord de la Léfini, vont  aussi participer à ce rituel.
10 .Mwidzu, chargé des relations  extérieures,

11 accompagné de Ngeipan, juge d’instruction,
et de
12 .Nganko valideront l’intronisation par leur simple
présence




 les Teke vont développer un système commercial  florissant dès le XIIIe siècle et se distingueront dans l’industrie   du fer, du cuivre, du raphia et de la poterie.
Au XVIII ème siècle, les Tio installés au bord du Pool (lac sur    le fleuve Congo) pendant plus de trois siècles, vont migrer   plus au nord-est, sur les plateaux. C’est sur ces territoires
qu’ils vont fonder le Royaume du Makoko. Mbé, qui signifie  « rassemblement des grands chefs » sera le coeur de ce nouveau   système économique et politique

Au xve siècle, les Téké sont établis dans la savane sur la rive droite du fleuve Congo. Ils tirent à cette époque leur richesse d'importants gisements de cuivre comme celui de Mindouli. Ils ont des contacts avec les Portugais qui explorent la région côtière à partir du xvie siècle. Ils subissent les assauts de l'empire Congo attiré par cette source de profits et soutenu par le Portugal. Un peuplement à l'origine du royaume de Loango les chasse vers l'intérieur du territoire.

Successeurs des pygmées dans l'occupation de l'intérieur de l'actuel Congo-Brazzaville, ils s'émancipent du Manikongo vers 1620 et fondent à leur tour le grand royaume Tio. Une rivalité s'instaure avec le Kongo qui dominait précédemment ce territoire, alors appelé Anzico. Le roi est appelé mikoko ou Makoko par les Européens, tandis que l'état est appelé le Royaume de Anzique et les habitants les Anzicains.

Entre le xvie siècle et le xviiie siècle, le royaume Téké est impliqué dans le commerce triangulaire entre Afrique, Europe et colonies européennes d'Amérique et la traite d'esclaves6. Les négriers Teke et Yaka vendent leurs esclaves sur le marché de Pumbu, province du Kongo au sud de l'actuel Kinshasa, puis ceux-ci sont acheminés jusqu'au port de Luanda en Angola par une des trois voies conduisant à la côte, la voie septentrionale6. Sa structure sociale et politique s'en trouve bouleversée. Les marchands enrichis par la traite occupent une place prédominante tandis que le Makoko voit son pouvoir diminué.

CROYANCE DES BATEKE

Ils sont liés par la croyance au Nkwembali.  Le Nkwembali est une idéologie basée sur la   conviction que le monde est habité d’êtres spirituels (les Nkira ( Nkita ) , esprits de la nature et les Ikwi, esprits des ancêtres  défunts) qui ordonnent la vie de tous les Bateke. Selon E. Mouayini
Opou « en invoquant le Nkwembali, les hommes font allusion à une philosophie morale et politique dont la préoccupation majeure serait de faire régner l’ordre parmi les habitants du
Royaume ».
Les Nkira ( Nkita ) sont incarnés dans les exceptions de la nature.  Ces lieux sacrés sont placés sous la responsabilité d’hommes  qui se transmettent cette charge de père en fils.
C’est le Ngantsii (chef de clan et des terres) qui au nom  de la communauté, doit demander bénédiction aux esprits.   En suivant cette coutume, il assure la fertilité des sols et
le succès à la guerre ou à la chasse.   Le Ngantsii veille également sur les « semences » animales et végétales disponibles sur son territoire. Il les garde dans un  Nkobi, boîte faite avec la latte intérieure d’une palme.  Ce Nkobi symbolise la puissance spirituelle et tire sa force des Nkira.
la
 la semaine Téké   compte quatre jours dont un réservé au  Nkwembali, sont quelques exemples qui illustrent  parfaitement cette assertion. Les descendants   des Tio, malgré les influences modernes, croient
au Nkwembali, et pratiquent respectueusement  les rituels hérités de leurs ancêtres.te les rituels hérités de leurs ancêtres.