La Franc-maçonnerie au Congo-Kinshasa.
cet article que je reprends dans ce blog nous permettra de comprendre comment le piege
kongolais est tres profond , il nous aidera a comprendre pourquoi le general belge yanssens avait affirme' avec arrogance qu'apres l'independance du kongo etait egale a avant l'independance. Cet article nous aidera a comprendre que c'est toujours les memes forces esclavgistes du kongo qui ont toujours etaient metteur en scene de tout temps. La tragedie du kongo ne peut se comprendre sans la maitrise des ses forces occultes qui se sont liees des le commencement pour creer un etat esclavagiste dite congo Belge , aujourd'hui Republique democratique du congo . Le corbillard est toujours le meme mais ce ne sont que des chauffeurs que l'on change constament . N'es ce pas le role du corbillard d'amener les morts au cimetiere !!!!!!! drole...
1. La Franc-maçonnerie en période coloniale (de 1885 à 1960)
Tout découpage historique est nécessairement arbitraire à partir du moment où l’auteur s’efforce de prendre quelques libertés avec l’écoulement du temps. Néanmoins, on peut légitimement distinguer trois périodes : la période de formation (sortie de la clandestinité), la période d’intimidation (le retour à la clandestinité) et la période de consécration (au progrès du Congo-belge).
i) La période de formation (la sortie de la clandestinité).
La première Loge maçonnique dûment constituée en terre congolaise voit le jour le samedi 26 juin 1909 à Stanleyville (actuellement Kisangani) au nord du pays. Les Frères fondateurs de cette loge ont choisi le titre distinctif d’ERE NOUVELLE.
Trois ans plus tard (1912), sous l’impulsion du Frère premier Gouverneur de la Province du Katanga, le Général belge Emile Antoine-Marie Wangermée (fondateur de la Ville d’Elisabethville), une seconde loge, sous le titre de LABOR ET LIBERTAS, est créée à Elisabethville (Lubumbashi).
Une troisième et éphémère loge ayant pour titre distinctif ACTION ET PROGRES sera créée à Léopoldville. Ces trois loges ont toutes appartenues au Grand Orient de Belgique
En franc-maçonnerie le nom de la loge est très symbolique voire ésotérique lequel dénote en tout état de cause la préoccupation et la motivation des membres fondateurs. On peut constater que les noms de trois premières loges paraissent bien traduire la glorification du travail pour un Congo qui aspire à la liberté et à son indépendance. Le titre distinctif
Ere nouvelle a une double signification selon la planche lue le jour d’allumage des feux par le frère orateur de la loge.
1 . La première est la condamnation sans équivoque de toutes les exactions commises sur les congolais par le Roi Léopold II que certains historiens qualifient du « Roi sanguinaire » ;
2. la seconde est l’utopie maçonnique qui appelle à la naissance d’un Etat congolais indépendant et souverain (utopie qui deviendra réalité 51 ans plus tard quasiment jour pour jour : la respectable loge Ere nouvelle créée le 26 juin
1909 ; l’indépendance du Congo le 30 juin 1960).
ii) La période d’intimidation (le retour à la clandestinité)
Les idées de Liberté et de Co-fraternité entre blancs et Indigènes prônées par les francsmaçons expatriés ne pouvaient plaire à la puissance colonisatrice. Dès lors, la chasse aux francs-maçons va s’accentuer. Tout fonctionnaire belge soupçonnés d’être franc-maçon est dans le meilleur des cas muté, dans le pire des cas rapatrié vers la Belgique. La Respectable Loge Ere nouvelle s’est retrouvée totalement déstabilisée car beaucoup de ses membres ont été rapatriés. Pour protéger la vie et la carrière de ses membres, la loge va finalement décider de cesser ses activités en 1923 pour renaître à Léopoldville (Kinshasa) en 1926. D’une manière générale, par crainte de la toute puissante machine
coloniale par définition antimaçonnique dans sa grande majorité et du pouvoir clérical très omniprésent dans la gestion de la cité, les travaux maçonniques au Congo ne seront jamais un long fleuve tranquille. En effet, les loges vont fonctionner en alternance de 1909 à 1954 avec de très longues périodes de mise en sommeil. Mais en 1954 un changement politique majeur intervient qui va constituer un tournant pour la maçonnerie et surtout pour l’avenir du Congo-belge.
iii) La période de consécration (au progrès du Congo-belge)
Que s’est-il passé alors en 1954 ? L’année 1954, marque un tournant dans l’histoire du Congo-belge. En effet, les élections qui eurent lieu en Belgique, le 11 avril 1954,
amenèrent au pouvoir une coalition gouvernementale libéraux-socialistes (la chambre comprenant 86 députés socialistes et 25 libéraux). Auguste Buisseret, ministre de l’éducation en 1949 et 1950, était le chef de fil des libéraux. Le premier-ministre, Gaston Eyskens lui confia le ministère des colonies. Le cabinet du ministre Buisseret est composé de francs-maçons anticléricaux et partisans de l’émergence d’une élite laïque congolaise. C’est le début de la période de la décolonisation du Congo.
C’est de cela d’ailleurs dont parle le Professeur Isidore Ndaywel, dans son ouvrage : Histoire du Zaïre. De l’héritage ancien à l’âge contemporain, (éd, Duculot, 1997) lorsqu’il
écrit « Le mur colonial s’était lézardé. Cela se ressentit davantage à partir de 1954 », pg 496. Le Professeur Mutamba Makombo de l’Université de Kinshasa renchérit dans le même sens dans un article fort instructif « Les congolais et l’implantation de l’école laïque (1920-1954) ».
Qui est Auguste Buisseret ?
Vice-président du Sénat belge en 1947 et également président de la commission sénatoriale pour les colonies. A ce titre, il publie la même
année une enquête fouillée sur les problèmes scolaires au Congo qui constitue un véritablement réquisitoire contre la puissance coloniale. On peut alors lire : les imperfections dans l’organisation scolaire ; un enseignement ségrégationniste au détriment des noirs; les réalisations dans l’enseignement pour les autochtones ne sont pas à la mesure des besoins sans cesse croissants du pays; les enseignements postprimaires et post-secondaires ne touchent qu’une minorité de la population ; l’instruction des filles est négligée ; l’enseignement est trop appuyé sur la mémoire et pas assez sur le jugement et l’esprit critique ; l’adéquation entre la théorie et la pratique inexistante ;
absence d’enseignement officiel de caractère laïc pour les Africains, etc... Devenu ministre de la colonie, il va œuvrer pour un programme ambitieux en faveur du Congo. On notera entre autres :
- Un projet de laïcisation de l’enseignement avec d’une part le développement des écoles publiques et d’autre part la diminution du financement des écoles confessionnelles pour financer la construction des écoles laïques ;
- La scolarisation massive des filles en mixité avec des garçons. Plus question pour Buisseret d’apprendre aux filles d’être que de bonnes épouses et de bonnes mères en tricotant toute la journée dans des écoles qui leur sont dédiées, mais de les scolariser dans les mêmes écoles que des garçons pour des formations identiques.
- Buisseret va favoriser l’émergence de trois contre-pouvoirs : Pouvoir syndical en publiant deux décrets instituant la liberté syndicale au Congo-belge. Les
premières organisations syndicales seront dirigées par des francs-maçons congolais : Cyrille Adoula et Alphonse Nguvulu pour la FGTB (Fédération générale des Travailleurs de Belgique) ; Arthur Pinzi et Damien Kandolo pour APIC (Association du Personnel Indigène du Congo). ; Pouvoir politique en favorisant la création de premiers cercles de réflexion.
Patrice Lumumba fit ses premières armes politiques au sein du parti libéral d’Auguste Buisseret en
devenant le vice-président du cercle libéral d’études et d’agrément de la capitale.
C’est également grâce à Buisseret que Lumumba révoqué de l’administration de postes pour « vol » fut embauché comme directeur commercial de la Brasserie polar à sa sortie de prison en juin 1957.; Enfin Le pouvoir médiatique en créant un climat propice à la liberté d’expression pour l’éclosion de la presse indigène
Défenseur-militant de la laïcité, le ministre Buisseret va s’opposer en vain à la création de l’Université (catholique) de Lovanium qui ouvrit finalement ses portes à Kinshasa en
octobre 1954. On a bien compris que le nouveau ministre ne souhaitait pas priver le Congo d’une Université, mais voulait plutôt que la construction et la gestion de cette université relèvent strictement du monopole public afin de créer une « discrimination positive » en faveur des étudiants noirs.
Frustrés par cette entorse au sacro-saint principe de la laïcité, les francs-maçons expatriés, Buisseret en tête, vont alors œuvrer pour la création d’une Université Libre et non confessionnelle. Ça sera chose faite en 1955 avec la création de l’Université officielle du Congo et du Urwanda-Urundi (actuelle Université de Lubumbashi).
Sur le plan maçonnique, 1954 coïncide avec la première visite officielle d’un Grand-Maître du Grand Orient de Belgique au Congo-belge. Il s’agit de la visite du Très respectable frère Robert Hammaide
. Dès lors, les francs-maçons expatriés vont œuvrer au Congo à visage découvert et sans complexe. Ils vont principalement investir le domaine de la formation. C’est ainsi qu’on les retrouvera comme conseillers dans les tous premiers partis politiques (ou plutôt cercles de réflexion) crées par des autochtones. Méditons sur ces quelques passages énigmatiques du livre de Jean-Claude Willarme Patrice Lumumba.
La crise congolais revisitée, éd Karthala, je cite « …même si certains européens le jugent orgueilleux, voire arrogant…Lumumba va s’efforcer de maintenir des contacts avec des Européens « éclairés » de la hiérarchie coloniale…Il fait une rencontre décisive en 1954 : il reçoit à son domicile privé, en novembre, le nouveau ministre des colonies, A. Buisseret, de passage à Stanleyville. Les deux hommes sont sur la même longueur d’ondes : Buisseret, le libéral, l’homme aux idées neuves, le défenseur de la laïcité,
tombe sous le charme de Lumumba très loquace, convaincant… » fin de citation. Sans vouloir attribuer aux francs-maçons stanleyvillois la paternité de la carrière politique de
Lumumba, on voit bien à travers ces passages le rôle joué par les francs-maçons expatriés dans l’éclosion de sa carrière politique. Que signifie alors pour Jean-Claude
Willarme le passage entre guillemets Européens « Eclairés » ? Or, nous l’avons dit, Stanleyville fut la première ville du Congo à accueillir la Lumière maçonnique.
Le gros point noir de cette période réside dans le fait que de la création de la première loge en juin 1909 jusqu’à la veille de l’indépendance, aucune initiation d’autochtone n’est enregistrée. Le premier congolais à avoir fait la démarche d’initiation fut, nous semble-til, Jhonny Adolf (de père allemand et de mère congolaise) en 1957. Il sera blackboulé, le Livret du Grand Orient du Congo-Kinshasa nous indique qu’au motif « qu’il ne paraît pas opportun actuellement d’introduire des indigènes parce que la population autochtone,
même évoluée, reste encore fortement empreinte moralement, psychologiquement et socialement des caractéristiques de son milieu ancestral ».
Quelques francs-maçons célèbres de l’époque coloniale
La colonisation est une œuvre abjecte : elle a institué le code de l’indigénat et ipso facto l’infériorité des indigènes ; elle a humilié, torturé, imposé les travaux forcés et chosifiés
les colonisés ; elle a pillé nos richesses. Durant la colonisation, nos parents ont surtout connu le travail forcé pour construire les routes et voies de chemins de fer et le
recrutement de la main-d'œuvre s'est souvent apparenté à une chasse à l'homme. Ces infrastructures étaient construites pour satisfaire aux besoins des entreprises belges.
Bref, la colonisation n’est pas du tout, loin s’en faut, une entreprise philanthropique.
Ecoutons (ou réécoutons) le discours du Premier du premier Premier-ministre congolais
PE Lumumba à propos de la colonisation.
« A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cours, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la libertés.
Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd'hui dans l'entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d'égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne
pourra jamais oublier cependant que c'est par la lutte qu'elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. C'est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.
Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.
Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d'élever nos enfants
comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu'à
un noir on disait « Tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « Vous » honorable était réservé aux seuls blancs ?
Nous avons connu nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort, nous avons connu que la loi n'était jamais la même, selon
qu'il s'agissait d'un blanc ou d'un noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine Pour les autres. Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou,
croyances religieuses : exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même. Nous avons connu qu'il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et
des paillotes croulantes pour les noirs : qu'un noir n'était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits européens, qu'un noir voyageait à même la coque des
péniches au pied du blanc dans sa cabine de luxe. Qui oubliera, enfin, les fusillades où périrent tant de nos frères, ou les cachots où furent brutalement jetés ceux qui
ne voulaient pas se soumettre à un régime d'injustice ? Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert, mais tout cela aussi, nous, que le vote de vos représentants élus a
agréés pour diriger notre cher pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre cour de l'oppression colonialiste, nous vous le disons, tout cela est désormais fini.
La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants ».
(Discours de Patrice Emery LUMUMBA, Premier ministre de la République du Congo, à la cérémonie de l’Indépendance à Léopoldville le 30 juin 1960.)
Tout congolais « digne de ce nom » ne peut que saluer le discours sans concession du premier ministre PE Lumumba à l’égard de la puissance colonisatrice. Mais dans ce ténèbres de la colonisation qui a duré 80 ans, il y a eu en Belgique des hommes et des femmes éclairés qui ce sont élevés avec courageux contre ce système abject. Nous pouvons donc citer (un choix arbitraire et limité, mais dicté par l’état actuel de nos investigations. Cette rubrique a vocation à s’étoffer au fur et à mesure de nos
investigations) :
- Le frère géologue Jules Cornet (1865-1929),
l’auteur de la première étude scientifique en 1892 sur la dotation géologique du Congo. Son étude géologique
laisse entrevoir la grande richesse du sous-sol congolais. Pendant neuf mois, il a traversé le pays à pied, de Matadi à Kipushi afin de décrire l'importance de gîtes minéraux.
- Le frère Camille-Aimé Coquilhat,
lieutenant de l'armée belge, fut le fondateur de la ville de Coquilatville (actuel Mbandaka) en 1883 et d’Iboko en 1884. Il fut
aussi le fondateur de la force publique (arrière-ancêtre de l’armée congolaise) en 1885.
- Le frère Paul-Marie Costermans est le fondateur de plusieurs villes dont Bukavu (Costermansville), Stanley-Pool, Kwango, etc. Il sera l'un des principaux artisans des voies de communication du Haut-Congo. Il fera baliser le fleuve Congo. Il participa à la construction du chemin de fer Matadi-Léopoldville.
- Début 1910, Le frère Robert Wangermée, premier gouverneur du Katanga, crée donc la Ville d’Elisabethville (Lubumbashi).
- Le frère Albert Thys (1849-1915), fondateur de la ville de Thysville (actuellement Mbanza-Ngungu).
Le Roi Léopold I
Henry Morton Stanley
1841-1904
Camille-Aimé Coquilhat
Paul-Marie Costermans
Albert Thys
Auguste Buisseret
2. De l’indépendance à nos jours
Il n’y a pas « une » Franc-maçonnerie coloniale et « une » Franc-maçonnerie postcoloniale. Il n’y a que « La » franc-maçonnerie. La référence à un article défini « La »
traduit l’unité/l’unicité de la franc-maçonnerie, même si la franc-maçonnerie est loin d’être une : il y a la multiplicité de ses obédiences et la diversité de ses rites. Autrement
dit, la franc-maçonnerie du Congo est l’héritière de celle d’avant indépendance dont elle prolonge la quête spirituelle, les recherches et les tendances. En d’autres termes, c’est
une chaîne initiatique ininterrompue qui relie dans l’espace et dans le temps les francsmaçons de toutes races, de tous les pays et toutes les conditions sociales. Puisque la
Franc-maçonnerie travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers et au progrès de l’Humanité( Dieu different de NZAMBI) , qu’il nous soit alors permis de rompre ce continuum en traitant cette partie pour le besoin de clarté de notre exposé en deux points distincts qui loin de s’opposer se complètent : la quête maçonnique en loge d’une part et le rayonnement maçonnique
dans la cité d’autre part.
i) La quête maçonnique en loge
Une fois l’indépendance acquise, un groupe de congolais sera initié à Ostende (Belgique). Comme la flamme olympique, cette lumière a été transmise à environs 500 frères et sœurs congolais. La RDC compte actuellement deux obédiences nationales et trois obédiences étrangères. Les deux obédiences nationales sont : le Grand Orient du Congo Crée en 1973 travaillant au Rite congolais et la Grande Loge Nationale du Congo du Rite Ancien et Primitif du Memphis-Misraïm créée en 1986 (la caractéristique principale de cette obédience est qu'elle est déiste, elle n'est pas mixte mais possède un Atelier féminin).
La Grande Loge Nationale du Congo est, à ce jour, la seule Puissance maçonnique disposant de Loges dans l'arrière pays dont Akhenaton Stanley à Kisangani.
Les trois obédiences étrangères sont : deux Loges de la Grande Loge du CongoBrazzaville installée en 2004 au rite émulation, un triangle de la Grande Loge
Féminine de Belgique et une Loge de la Grande Loge Régulière Française installée en 2009 au rite écossais ancien et accepté. La RDC n’est pas, contrairement au CongoBrazzaville et au Gabon, une terre fertile de la maçonnerie. La communauté maçonnique, en effet, compte environs 500 frères et sœurs dont 400 sur place. Notons qu’en RDC, aucun Président de la République, à ce jour, n’a reçu la lumière maçonnique, mais tous ont à l’égard de notre organisation un comportement républicain en acceptant tout simplement que certaines congolaises et certains congolais aient choisi librement la maçonnerie comme voie d’exhaussement spirituel.
Pour preuve de ce que nous venons de dire, le président Mobutu qui a interdit la Francmaçon dès son arrivée au pouvoir le 24 novembre 1965 a signé le 26 avril 1972, l’ordonnance n°72/223 portant retrait de la Franc-maçonnerie de la liste des organisations interdites. Dans la prise de cette décision, on soulignera le rôle efficace joué par l'ancien Premier Ministre belge Edmond Leburton qui avait fait le déplacement de Lausanne pour rencontrer le Président Mobutu et celui non moins négligeable joué par
le Frère Bongo, Président gabonais. Faisant suite à cette ordonnance, les quelques francs-maçons congolais vont demander et obtenir du Grand Orient de Belgique lettres patentes pour la création d’une obédience souveraine et indépendante au Congo, ce qui sera fait le 18 avril 1973 avec la création du GRAND ORIENT DU ZAIRE (devenu depuis 1997 le GRAND ORIENT DU CONGO).
ii) Le rayonnement maçonnique dans la cité
Qui sont les francs-maçons célèbres congolais ? Ont-ils mené des actions concrètes au progrès du Congo? La franc-maçonnerie a-t-elle donné ses symboles au Congo?
iia) Les maçons célèbres de la RDC
- Le Frère Damien Kandolo.
- Le frère Sylvestre Mundingayi
- l Le Frère Cyrille Adoula.
(né le 13 septembre 1921 à Léopoldville (Kinshasa), mort le 24 mai 1978 à Lausanne) restera dans l’histoire comme le premier ministre qui a réussi la réconciliation nationale et la
formation d’un gouvernement d’union nationale stable du 2 août 1961 au 30 juin 1964. En 1958, il participe à la fondation du Mouvement national congolais
(M.N.C.) avec Joseph Iléo et Patrice Lumumba. Juste avant l’indépendance, il sera élu sénateur de Coquilhatville (actuel Equateur).
- Le frère Arthur Pinzi
, dirigeant historique de l’ABAKO (l’Alliance des Bakongo). Premier Bourgmestre de la commune de Kalamu de 1957 à 1960. Ministre de
Finances du premier gouvernement Adoula.
- Le frère Henry-Désiré Takizala
né le 5 août 1936 à Lundu (Bandundu) est mort à Bruxelles le 22 décembre 2000. Membre du collège de commissaires généraux
nommés par Mobutu en 1960 ; il a occupé au sein de ce collège le poste du vice commissaire à la Défense. Membre de la commission constitutionnelle qui a
élaborée la constitution du 24 juin du 1967. De 1973 à 1990, Takizala fut six fois gouverneur de province et ministre sous plusieurs gouvernements (Travaux
publics en 1974, Mines en 1977, Enseignement supérieur en 1984, Agriculture en 1988, etc). Il a été le sérénissime Grand Maître du Grand Orient du Zaïre.
- Le frère Auguste Mabika Kalanda
, (décédé en 1985). Plusieurs fois Ministre (ministre des affaires étrangères du Gouvernement Adoula III, ministre du
Commerce extérieure du Gouvernement Ngunz Karl Ibond en 1981, ministre de la Recherche scientifique du Gouvernement Kengo Wa Ndondo en 1982). Auguste
Mabika Kalanda a été à la fois auteur prolixe, enseignant, chercheur, politicien, administrateur d’entreprises, etc. Comme intellectuel, son ouvrage fondamental
est La remise en question. Base de la décolonisation mentale, (Coll. Etudes congolaises, 14, Ed. Remarques Africaines, Bruxelles, 1965). Mabika Kalanda est
le père du concept Authenticité. Concept repris et érigé en modèle politique par le Président Mobutu.
- Le frère Claude Mafema Nganzeng(+). Jeune journaliste en 1957 dans l’hebdomadaire catholique la Croix du Congo. Homme de culture et plusieurs
fois ministre mobutiste (enseignement supérieur en 1969, vice-ministre de l’intérieur en 1970, Administration du territoire en 1980).
- Le frère Alphonse Nguvulu(+),
secrétaire d’Etat à la coordination économique et au plan du premier gouvernement congolais de PE Lumumba, ministre du
Travail et de la prévoyance sociale du gouvernement Adoula III, haut-commissaire
au Plan et à la Reconstruction avec rang de ministre en 1966.
- Le frère André-Philippe Futa
(Né à Miabi, Kasaï orientale, le 26 août 1946, décédé à Paris le 1 octobre 2009), il fut directeur de la Banque africaine de développement (BAD) en charge de l’Afrique de l’est. Il sera successivement ministre de l’agriculture, ministre de l’Économie (2002), de l’Industrie, des petites et moyennes entreprises (2003), puis des
Finances (2003). Elu en 2007 sénateur au Kasaï oriental, il rejoint un an plus tard le gouvernement formé par Antoine Gizenga puis celui d’Adolphe Muzito, comme
ministre de l’Économie et du commerce extérieur.
A l’occasion du centenaire de la Franc-maçonnerie au Congo, nous rendons hommage à tous les francs-maçons congolais célèbres ou non et à tous les francs-maçons expatriés
du Congo qui ont rejoint le village éternel des ancêtres.
iib) Humanisme maçonnique au service du Congo
De 1960 à 1965, l’humanisme maçonnique est au service du Congo. Pour mieux comprendre l’apport des idées humanistes au service du Congo indépendant, il n’est pas
inintéressant de rappeler que fin 1960/début 1961, le jeune Etat Congolais est écartelé entre trois pouvoirs : le gouvernement Iléo à Léopoldville (Kinshasa) ; le gouvernement
Gizenga à Stanleyville (Kisangani) ; le gouvernement Tshombé à Elisabethville (Lubumbashi).
Appuyé par l’Onu et aussi par une diplomatie humaniste discrète, le Président Kasa-Vubu va convoquer à Kinshasa du 22 juillet au 2 août 1961, le conclave de la réconciliation
nationale (ce conclave est plus connu sous l’appellation du conclave de Lovanium) afin de sortir le Congo de la grave crise institutionnelle. A la très grande surprise générale,
c’est l’humaniste Cyrille Adoula qui sortira premier ministre du gouvernement d’Union nationale. Cyrille Adoula, qui n’était pas candidat au poste de premier ministre, fut choisi
en raison de sa neutralité et surtout de sa capacité à réunir ce qui est épars. Avec l’aide de ses frères et de l’ONU, le gouvernement Adoula mettra tout en œuvre pour sécuriser
le Congo. Il va y arriver : décembre 1962, c’est la fin de la sécession katangaise ; entre 1962 et 1963, c’est la fin de la rébellion Gizenga à Stanleyville.
L’acquis ô combien important du gouvernement Adoula est le rétablissement de l’unité du Congo en signant les accords de Kitona du 20 décembre 1961 et le Plan U thant du 20
août 1962. Du 30 juin 1960 au 24 novembre 1965, le Congo connaîtra 8 gouvernements.
Celui du premier ministre Cyrille Adoula a été le plus stable avec une espérance de vie la plus longue de toute la première république (trois ans). Dans la tradition maçonnique,
celui (celle) qui dirige la loge quitte le poste à la fin de sa troisième année. Conformément à ce principe et estimant qu’il a accompli sa mission, le 30 juin 1964, le
frère Cyrille Adoula démissionne de son poste de premier ministre. Il dira plus tard avec humilité « dans le souci de créer un précédant conforme aux meilleurs traditions
humanistes de démocratie ».
Pour beaucoup de congolais, le nom d’Adoula est attaché aux fameux « Ebembe y’Adoula » (littéralement le cadavre d’Adoula). Secoué par une grave crise alimentaire
due aux guerres, insurrections, et rebellions qui ont suivi la proclamation de l’indépendance, le nouveau premier va importer pour la première dans l’histoire du pays
du poulet congelé (Ebembe y’Adoula ) afin de sortir le pays de la crise alimentaire.
iic) Symboles maçonniques incarnés dans la République
Les drapeaux
Le drapeau actuel du Congo est frappé d’une étoile. Son origine est maçonnique, pour s’en rendre compte, il nous faut revisiter la symbolique des drapeaux congolais depuis la
création de l’Etat indépendant du Congo.
Le tout premier drapeau congolais 1885-1960) a été imaginé et créé par un franc-maçon le Sir Henry Morton Stanley.
L’étoile flamboyante ou l’étoile à 5 branches ou encore le pentagramme orne au milieu
sur fond nuit. Signe de ralliement des Pythagoriciens, le pentagramme était considéré par
les anciens comme un symbole universel de perfection et de beauté. Le monde profane
interprète ce drapeau comme la lumière de la civilisation (représentée par l’étoile)
apportée au cœur des ténèbres cette Afrique encore inconnue (fond nuit). Sans remettre
en cause cette interprétation, signalons que le monde maçonnique a sa propre
interprétation du passage des ténèbres à la Lumière. Initié aux mystères de la Francmaçonnerie, Stanley avait certainement à l’esprit cette interprétation ésotérique au
moment de concevoir son drapeau.
Une fois l’indépendance acquise, le pentagramme sera conservé avec quelques adaptations cependant.
Dans le drapeau qui aura cours de 1960 à 1963, on notera que 6 petites étoiles jaunes symbolisant les six provinces administratives de l’époque sont rajoutées près de la hampe. L'Etat congolais indépendant s'appelle la République du Congo.
En 1964, le Congo rebaptisé République Démocratique du Congo se dote d'un nouveau drapeau. On retrouve la couleur bleu-nuit du Frère Henry Morton Stanley. Le pentagramme est également conservé, mais en plus petit en haut à gauche. On a ajouté : une barre transversale rouge (le sang des martyres de l’indépendance et des victimes des rébellions de 61-64) et
bordée de jaune (symbole des richesses du pays). Depuis l’adoption de la nouvelle constitution le 18 février 2006, c’est ce même drapeau qui est de nouveau utilisé.
L’hymne national
« Debout congolais », notre hymne national (comme d’ailleurs l’hymne mobutiste « la Zaïroise ») est composé par un prêtre catholique le Révérend Père Simon-Pierre Boka di
Mpasi et un laïc protestant le professeur Joseph Lutumba Tu-Vilu
. Que ça soit pour le debout congolais ou pour la zaïroise, les deux auteurs ont adopté la même division du travail : le Professeur Lutumba écrit les paroles et le Père Boka se charge de la partition musicale. La référence à peine voilée aux outils maçonniques dans les paroles de cet
hymne est assez éloquente.
http://cercledamienkandolo.org/resources/Franc-ma$C3$A7onnerie+en+RDC+de+1909+$C3$A0+2009.pdf
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Ba ndeko bokoki kotika ya bino makanisi awa