dimanche 12 septembre 2010

PREHISTOIRE DU FUTUR PEUPLE KONGO

Préhistoire
PREHISTOIRE DU FUTUR PEUPLE kONGO
L’Afrique est le berceau de l’humanité. Serait-ce la raison pour laquelle les africains sont demeurés puérils comme le disent certains? Plus sérieusement, cela signifie que tous les humains viennent d’Afrique, descendant d’un gène unique. Sachant que le climat qui a permis la naissance de l’homme est proche de celui que nous avons actuellement, l’homme a été armé des atouts pigmentaires, pileux et morphologiques proches des nègres équatoriaux actuels, pour survivre dans cet environnement . Les premiers hommes étaient donc Noirs cela depuis l’homo faber jusqu’à l’homo sapiens sapiens que l’on peut appeler “le NEGRO sapiens sapiens”. Ce nègre qui a peuplé la planète est appelé homme de Grimaldi lorsqu'il arrive en Europe, puis homme de Chancelade en Asie.
L'ancêtre nègre n’est pas resté à l’état végétatif comme le veut la légende. C’est bien d’Afrique que viennent les plus anciennes représentations animales, peintures et armes sophistiquées telles que les harpons barbelés. C’est en Afrique qu’est inventée l’agriculture conduisant aux premières sociétés humaines sédentarisées, il y'a 10.000 ans. C'est entre 8000 et 6000 av JC que s'est épanouie, selon J.E. Sutton, une civilisation révélée par de nombreux sites archéologiques, caractérisée par une grande consommation de poissons et de mollusques et qui occupe une aire immense : hauts plateaux du sud du Kenya et du nord de la Tanzanie, Rift Valley, Nil moyen, Tchad, Haut-Niger, hautes terres du Sahara. Nos ancêtres du Congo en font partie et nous sommes comptables de cette histoire. Les populations noires couvraient le Sahara jusqu'aux côtes de la Méditerranée comme le prouvent les “Capsiens négroïdes” de Tunisie, les gravures rupestres du Tassili (Sud algérien dans le Sahara). Vers 8000 av JC les outils polis commencent à apparaître dans le Nachikoufien, en Zambie septentrionale. La céramique est attestée vers 7500 av JC dans le massif de l'Aïr. A quelques infiltrations près, datant de la fin du IVe millénaire et plus sûrement du début du IIIe, les leucodermes (c'est à dire les blancs) étaient absents en Égypte et le resteront pratiquement jusqu’à – 1300, époque des grandes invasions des Peuples de la mer sous la XIXe dynastie.

Les Egyptiens antiques étaient bantous.
Le tableau générique des races représentées dans le tombeau de Ramsès III (XIIe siècle avant J.-C.), montre que les Égyptiens se percevaient comme des nègres ethniques identiques aux nubiens, leurs ancêtres. Les bas-relief du tombeau d'Ousireï 1er en Egyptpe datant du XVIè siècle av JC et découvert par Champolion aux temps modernes (voir image ci dessus) démontrent comment se percevaient les égyptiens et percevaient-ils les autres peuples. Ces Egyptiens sont noirs de peaux avec des cheveux crépus, et se vêtissaient de peaux de panthère, l'emblême même de la plupart des peuples de l'Afrique centrale et du Congo d'où leurs ancêtres étaient originaires. De cette histoire les congolais peuvent s'estimer partie prenante et en être le témoignage, par la survivance de nos langues par exemple, qui sont très proches de celles des Egyptiens anciens.
L'Afrique centrale est alors presque vide de peuplement humains, à cause de l'inhospitalité de la forêt; les rares qui s'en sont aventurés, remontent vers le nord par le Nil. Ceux qui sont restés, ce sont les pygmées et probablement un autre peuple qui a disparu (en effet, un peuple ayant connu la métallurgie au début de l'ère chrétienne y a vécu. Or les pygmée ne la connaissent pas et les bantous sont de migration tardive).

La linguistique nous rattache
Les “Garamantes” étaient un peuple noir, nous apprend Hérodote le fondateur de la science historique européenne. Ce peuple occupait majoritairement l’île de Crète en Grèce, plusieurs siècles avant notre ère jusqu'à être vu par Hérodote qui vécut au IVè siècle avant JC.
Garamante vient de deux mots forts intéressants. « Gara » signifie charbon dans plusieurs langues d’Afrique autour du lac Tchad. ; « Mante » se décline en « muntu » dans les langues de la même zone, et signifie « homme ». Garamantes signifie littéralement homme-charbon, c'est-à-dire Nègre. En lari, on aurait dit Kala-muntu.
Cet exemple démontre non seulement que l'identité linguistique (donc culturelle) congolaise remonte à plusieurs millénaires en arrière, mais qu'en plus, son expansion et son influence ont traversé les continents.
Gara, ou Kala ou Kama, pour y revenir, découle de la racine kam ou Cham (le fameux fils noir de Noé) et constitue la racine principale pour désigner le brûler, la noirceur ou le charbon, bref le noir profond dans les langues négro-africaines. Il se décline en Kem, khem, kami, kali, kala, gara, gala etc… en suffixe, préfixe ou mot complet. En langue égyptienne Kami signifiait littéralement noir. D’autre part nous savons vu que les égyptiens s’appelaient eux-mêmes Kamit qui signifie les noirs.
KéMatou signifie « complètement brûlé » en Mandjakou, KaMa signifie « noir » en Copte, iKaMa signifie « noirci » en Mbochi (Kongo septentrional), KaMi signifie « brûlé » en Bambara (Mali). KéMi signifie « brûlé » en Mandjakou, KeM signifie « brûlé » en Wolof, KiM signifie « brûlé » en Mossi, KeMbou signifie « charbon » en Pular, KeMpou signifie « noir » en Vaï (Sierra Leone). En langues kongos et apparentées KaLa signifie le charbon. En hébreu comme en arabe le mot « qalah » signifie grillé ou brûlé. En Tamoul le même mot signifie « noir » et une déesse noire très vénérée chez les mélanodermes d’Asie du sud-est se nomme « Kali », et elle est dite « la noire », représentée avec la peau très foncée. Le coeur même de cette civilisation est “Calcutta”, nommé ainsi par déformation linguistique du colonisateur anglais, et rebaptisé depuis peu Kalikata, plus conforme à la diction locale et à son sens historique. Or Kalikata vient du mot Kali (noir) dont nous avons suffisamment exposé le sens, et Kata, rendu en dravidien par ville. En Kongo, et en lari, n'kata signifie le siège, le lieu ou se rencontre et se repose une institution. En Afrique du sud, un célèbre parti négro-africain créé par Buthelezi dans les années 1970 se nomme Linkata, qui se traduit par “le Congrès”. En lingala, le mot likita signifie “congrès, assise”. Le lari a pris de N'kata le sens du mot Ghata (avec un g si aspiré qu'il est à la limite du r et du k ou du h fortement aspiré) pour signifier village. Ainsi, Kalikata signifie littéralement, la ville des noires. Même traduction que chez les dravidiens, ces noirs aux cheveux lisses du sud-est indien qui ont ainsi nommé leur capitale, par distinction sans doute avec le reste de l'Inde acquis aux aryens.
Remarque: il faut faire attention à l'européanisation des noms des sites car elle nous coupe des racines originelles des mots, donc du sens et la liaison avec une partie du monde. C'est ainsi que le Gange célèbre fleuve indien se dit localement Ganga, et quand on sait que les autochtones lui accordent des vertus magiques, guérissantes, protectrices, on a vite compris le lien avec notre nganga. .
Les BanGala sont une des composantes principales du Kongo et ils habitent les terres inondées de la forêt équatoriale. Très facilement, des chercheurs dénigrant leur prête une histoire récente et simple. Et pourtant. Le Bengale est habité primitivement par des Noirs dravidiens avant l’arrivée des aryens. Ce pays est établis sur les terres plus inondées du monde (le Bangladesh notamment), et il tire son nom de la même racine. Le professeur Homburger dans les années 1930 en trace une ligne d'évolution linguistique entre les langues dravidiennes et le peul qui semble être leur ancêtre. Ce tracé part des rives du fleuve Niger domaine des peuls, passe par la forêt équatoriale chez nos Ngala, et se poursuit vers la Somalie. Des conquérants Ngala ont sans doute suivit ce ce chemin jusqu'aux côtes orientales d'Afrique (voir carte migratoire dans l'onglet “Antiquité”), ont pris des barques pour rejoindre la péninsule indienne, se retrouvant sur des terres ressemblant aux leurs qu'ils ont rebaptisé et colonisé. Pour l'heure c'est l'hypothèse la plus probable.
Ce petit résumé rend compte des pistes et des découvertes de l'histoire du Kongo et des Kongolais qui se révèle plus riche que celle de notre colonisateur. Trop peu de personnes s'y consacrent, convaincus par la négation coloniale qui sévit encore, qu'il n'y aurait qu'un trou noir avant “les lumières apportées par le blanc”.
Nota: L’anthropologie européenne établie que sont Noirs sans être nègres : les Berbères/Kabyles, les anciens Égyptiens, les Pygmées; les Khoisans, les indiens-dravidiens, les Éthiopiens (une partie des contemporains), les Somaliens, les Australiens. Nègres ne se dit que pour les Noirs au Sud du Sahara ainsi que leur cousins déportés aux Amériques.

PREHISTOIRE DU TERRITOIRE DU KONGO ACTUEL:
L'archéologie
Extrait d'un rapport archéologique sur la céramique au Congo:
En effet, au Kongo Dia fua (Brazzaville), nos recherches sporadiques en archéologie nous ont permis jusqu'à ce jour d'identifier plusieurs sites archéologiques d'habitats ruraux. Les sondages de ces sites révèlent incontestablement la présence d'une céramique ancienne. Déjà des principaux sites riches en céramiques anciennes ont été repérés ici et là dans tout le Kongo, parmi les sites qui traduisent la présence d'un peuple sédentaire, nous relevons :au Bas-Kouilou particulièrement à Tchissanga en allant vers le Gabon un site riche en céramique datée 4e S. av. J.C. découvert par Denbow en 1990;dans les régions de la Sangha et de la Ngoko, Eggert et de Maret y ont localisé des sites riches en céramiques. Dans la même région en allant au Cameroun sur l'axe du fleuve Ngoko et en passant par Tala-Tala, Mokoundou-Yokadouma jusqu'à Yaoude, nous avons localisé à Tala-Tala, à Zengouaga puis à Bolozo au bord de la Sangha, des sites riches en céramique.le long de la Likouala aux herbes, et de l'Oubangui, nous avons aussi identifié en 1995, une céramique ancienne sur les sites de Djemba Rivière et de Mabongo;le long du fleuve Kongo au Nord de Brazzaville particulièrement à Makotipoko, la céramique Moye a été identifiée par l'anthropologue Delobeau, le Professeur Ndinga-Mbo puis par Pinçon;
dans les zones de la rivière Lifoula, plusieurs tessons de céramique ancienne d'allure Téké ont été identifiés (Pinçon 1984; Mpika 1986). Autour de Brazzaville, des sites archéologiques ont été localisés. Les fouilles systématiques de l'Orstom ont permis de découvrir des céramiques anciennes à un niveau situé au-dessus de l'alios. Ils ont été découverts en 1982 par Lanfranchi et une équipe d'étudiants archéologues dont Charles Louzolo et moi. L'ouverture de la route de la corniche de Brazzaville nous a permis de localiser des fosses dépotoirs. Les objets archéologiques qui proviennent de1 Il s'agit des sites archéologiques identifiées par le Professeur Pierre de MARET, cf. la communication personnelle dans la salle des conférences de l'hôtel Méridien à Brazzaville.
Ces fosses dépotoirs sont riches en poteries traditionnelles à patte blanche, avec des parois incisées aux arrêtes de poissons. La colline case De Gaulle entaillée par les bulldozers qui prenaient la terre pour le remblayage et le terrassement de la route de la corniche avait favorisé la collecte d'environ 620 tessons de poteries anciennes et du matériel lithique. Le matériel lithique issu aux endroits du ravin de la glacière était composé des éclats de débitage, des bifaces lancéolés et foliacés, puis des galets (non et) aménagés. La matière première provenait sans nulle doute au niveau de la stone-line qui se situe à moins six (-6) mètres du niveau supérieur de la terre arable. La structure de ce matériel lithique issue de la stone line est constituée de grès polymorphe et de quartz. Ainsi la colline Case De Gaulle riche en matériel archéologique nécessiterait un suivi en procédant à des fouilles systématiques en archéologie.Les sites anthropiques de Bitala situé entre Ngoma Tsé Tsé et Mabaya, le site de Ndjiri situé au Nord de Brazzaville, le site de la grotte de la marmite téké situé au Nord de la rivière Loa, à 1,50 kilomètre de Ngouedi, les sites de Diosso et Loango, de Kakamoueka, ont mis au jour des tessons de poteries de diverses origines ethniques. Aucune fouille archéologique systématique n'a été faite dans cette zone.Les coupes stratigraphiques que nous avons obtenues sur les sondages archéologiques ont retenu notre attention dans les phénomènes de cohabitations Kongo-Téké et des populations environnantes. Dans certains cas, on trouve par exemple, une superposition de la céramique Oubangienne des Bomitaba avec celle des Moyes, et des Téké avec celle des Kongo dans les sites de Bitala, puis de Ndjili par exemple.
(…) Ces réflexions permettent d'émettre à l'hypothèse d'une cohabitation entre les Kongo et les Vili, les Teke et les Kongo. Enfin, la présence des céramiques européennes sur les sites de Pointe-Noire traduisent sans nulle doute le brassage Kongo/Congolais avec le monde européen. Les fouilles archéologiques systématiques envisagées sur les différents sites anthropiques découverts contribueraient davantage à notre réflexion sur les facteurs d'identification, de sédentarisation et d'unité culturelle des populations Kongo-Congolaises.
Du Nord au Sud du pays, on a identifié plusieurs centres de fabrications de poteries traditionnelles où l'on utilise les colombins. Les centres de production des céramiques identifiés sont les suivants (du Nord au Sud):
- Enyélé, Mabongo, Epena pour la céramique Oubanguienne.
- Makotipoko pour la céramique Moye.
- Kinkélé, Ingoumina pour la céramique Téké.
- Ntombo-Manyanga, Masséssé, Foota, Panga Yengola, Ngouédi-Seka, Kinguembo, Nganda Mbinda, pour la céramique Kongo et Sundi.
- Kibangou pour la céramique Kuny.
- Mpandi-Bissa pour la céramique Bembé.
- Loyo pour la céramique Ombamba.
La suite ici.
Vous trouverez sur ce lien une très riche bibliographie sur l'archéologie au Congo.

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TEXTE BRUT
Schématiquement, les structures géopolitiques pré-coloniales congolaises peuvent se simplifier en deux catégories: les sociétés sans État, fondées sur des chefferies qui sont autant de micro-nations que des conditions géographiques et démographiques difficiles ont maintenues dans un relatif isolement, ceci dans la moitié Nord du pays, terres Mboshi, Makaa etc; les sociétés à État organisé, dans la moitié Sud, autour de trois pôles essentiels: l'État Teke, fondé peut-être dès le XIII°s, la province Nord de l'ancien empire Kongo, ou province de Nsundi, et sur la côte le très vieux royaume de Loango des Vili, centré sur sa capitale, Bwali, prés des gorges de Diosso. Il faut souligner que des vestiges, ténus certes, mais assez nombreux, attestent de cultures assez avancées sur l'actuel territoire congolais, bien avant ces États que nous connaissons: poteries, vestiges de fours à métaux, de grands travaux (tunnel sous le Mt Albert prés de Mouyondzi…)remontent avant le XIII°s, parfois avant l'an Mille.

2 commentaires:

  1. personnellement je trouve qu'il y a rien à dire l'article est parfait
    nako loba kaka matondo !

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  2. belle article je voulais juste ajouté ceci depuis mon enfance à mes douze ans j'ai su que ma mère était loango vili de pointe noire j'ai pas connu mon grand_père maternel ma n'a jamais connu le pays natale de sont père pour des différents entre ses deux parents donc aujourd'hui j'ai décidé de faire des recherches à la mémoire de ma mère et mon grand_père

    _dans les recherches de Soret(2)il nous dit on assiste à la fin du xiiie SIECLE à la fin des migrations kongo.ces groupes issus d'un noyau proto _bantou quittent le pays de Nok (actuel nigéria)vers l'an 1000 avant j_c.(1)ils se dirige d'abord vers le sud_est,en longeant la grande foret équatoriale,semant dans leurs marche,des groupes qui deviendront Ethnies

    Au terme d'un long périple et de siècles nombreux, les congo porteurs de la civilisation du fer illustrée par le mithe du Roi_ forgeron, atteignent l'atlantique, au sud du fleuve congo ou zaïre le fer leur permet d'imposer très vite leur suprématie sur les populations autochtones composées d'akku ou akkata,sortes de nains à grosse tete et d'ambundu (a alumbu?.Ces derniers,au moment de la conquete,ne sont pas organisés,nous dit Randelles(3).


    Les rois forgeron

    des clans importnts de ba_woyo(3)et de ba_vili apparaissent sur la cote de loango,dès le XlVe siècle ils sont composés de forgerons groupés en une puissante confrérie,celle des buvandji appuyée sur un corps de guérriers entreprenants s'imposant au population locales.un état s'érigera,qui reçut le nom de loango,

    merci pour votre cite,et j'ajoute aussi que je suis fière d'appartenir a cette histoire qui est celle de ma mère qui aujourd'hui est la miènne et de mes enfants peu importe sont passé.

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Ba ndeko bokoki kotika ya bino makanisi awa