lundi 4 avril 2016

LES PEUPLES BASONGYE 





Les Basongye habitent la partie orientale de la République Démocratique du Congo, autrefois nommée "Zaïre" et seraient les descendants d'entités pharaoniques comme le postulent beaucoup de chercheurs, marchands, militaires, missionnaires .
 Les Songye sont  un peuple  grands culivateurs, forgerons et utilisaient le fer avant l’arrivée des Arabes et des Belges.
 Ils ont toujours utilisé les indicateurs locaux de développement, basés sur l’agriculture, la forge et le commerce pour mésurer la pauvreté comme nous l’avons démontré dans nos différents écrits sur le site internet:

http://kakabe.citeglobe.com

 Il forgeaient des haches de réputation universelle, d’ailleurs le fer “Mitendu” abonde dans leur contrée.
Ils sont aussi les grands fabricants des tissus en raphia “Madiba” d’une rare beauté, aussi leur Masque “Kifwebe (sing.), Bifwebe (pl.)” et Statue “Ya’Ntambwe

 Les Basongye sont des Aristocrates si on les compare aux autres peuples environnants.

Ils sont polis, affables, et bien contitués suivant des  anciens écrits ethnogaphiques en notre possession.
          Selon quelques Historiens, ils seraient “Descendants Pharaoniques” au même titre que les Fangs de la Guinée Equatoriale, Cameroun, et Gabon pour la partie Ouest de l’Afrique et Unyamwezi”M’Siri”, Zulu, Tswana, shona “Grand-Zimbabwe”, pour la partie Est de l’Afrique et de l’Afrique australe, ainsi que les Bakons (Bakongo), et Yaka (Bayaka) au Congo/Zaire.
La « Tradition Songye » est à vivre au quotidien, puisqu’elle nous enseigne, sous forme symbolique, d’où nous venons, ce que nous sommes et où nous nous dirigeons. Cette Tradition n’a rien de commun avec le « traditionalisme » qui n’est qu’une sorte de nostalgie d’un passé révolu.

 Les Songye ont souffert du trafic des esclaves, et surtout de la conséquence des intérêts occidentaux. Les survivants ont eu du mal à exister  dans une société en transformation et à défendre leur religion souvent à cause de la pauvreté d'un quotidien basé sur l’agriculture et l'art de la forge.


* Il y a eu toujours l’antipapthie entre les Basongye et les Baluba du Kasaï. Les Songye appelent les Baluba avec un ton méprisant “Balubayi”. La taquinerie “kapik’abe, esclave”   KAPIKA  ABE  (TU ) CAD celui que nous battons , celui que nous dominons .. est souvent lancée.
Cette antipathie est fondée: durant l’époque arabe et sous Léopold II , les chefs Songye: Ngongo Lueteta [Leteta], Ngoie Muiyaso et Lumpungu en complicité avec Tippo-Tip nommé “Lawali” proche du mots Mawali , Ngawali , Ngali, Ngali e ma , Gouverneur de Stanley-Falls par H.M.Stanley en accord avec Léopold II, faisaient cause commune, pillaient, et incendiaient les villages des Baluba Lubilanji [Sankuru], pour y prendre les gens robustes et les vendre comme esclaves.
Le chef Katombe de Bena Kalambayi a collaborré à cet esclavagisme de triste mémoire. Lui et Lumpungu furent de grands alliés fidèles de l’Etat de 1910-1936, dans le travail forcé pour le cuivre du Katanga d’après les écrits de Jules Marchal:1999.
Après l’indépendance du Congo Belge, le 30 juin 1960, les Baluba du Kasaï ont lancé une autre expression “Mbuji (Muluba Kasai) wabandi nkashama: la Chèvre est montée au-dessus du Léopard (Songye)” à cause de la richesse virtuelle du diamant exploitable à Mbuji-Mayi…(le diamant existe en abondance egale sur le territoire Songye, et est  exploité aujourd’hui partout en République Démocratique du Congo).  *



Repartition geographique 

Le nom “Songye” viendrait de la tribu Songye “Basonge” qui habite sur la rive droite de la Rivière Lomami, à laquelle on a appliqué à toutes les autres, mais les ethnologues et historiens ont avancé d’autres vrais noms: Bayembi ou Bayembe, Songwe, Batshionga, Songye, Basonga [selon l’appelation des Baluba du Kasaï], Basongye, Songe, etc., pour faciliter la lecture des résultats de leurs  enquêtes.

          Les principales tribus [sous-tribus, clans, et familles confondus] de l’ethnie Songye sont:

* les Basonge de la rive droite de la Rivière Lomami

 (Lubao, Bena Malela, Bahina, Samba, Kisengwa, Kasongo I et II, Kabalo, Kubu, Wangongwe, Buku Kiloloshi, Bena Baye et Kongolo etc.)

* Les basongye  de la rive gauche de la Rivière Lomami 

Les Basongye de la rive gauche de Lomami et ses affluents sont  les Bekalebwe, Ben’Eki, Belande, Betundu, Bena Moona, Batempa, Bashilangye, Balaa, Basanga, Bakankala, Bena Milembwe, Bambo, Bakwa-Nkoto, Bena Paye, Bena Majiba, Bena Budia, Bena Kiofwe, Sangwa, Bena Mpania Mutombo….

 Il y a lieu de noter qu’il y a des vestiges Songye dans le Bandundu/Bakongo (voir Zone elliptique) et dans le Haut-Congo (Kisangani:Wagenia).

 Il y a eu en outre une colonie de Basongye “Bena Nsapo” à Luluabourg (Kananga), Les Bena Nsapo sont de Ben’Eki, qui n’ont pas voulu collaborer avec Lumpungu [le borgne], qui est Muikalebwe.
Lumpungu a tenté de les convaincre par le canal de son lieutenant Mpania Mutombo, mais en vain.
 C’est le Belge ”Le Marinel, Paul ” qui les a amenés et instalés à Luluabourg (Kananga) et ceci explique entre autre chose pourquoi ils ont été des auxiliaires fidèles de L’Etat Belge jusqu’au 30 juin 1960
L'INDUSTRIE SONGYE 


Il forgeaient des haches de réputation universelle, d’ailleurs le fer “Mitendu” abonde dans leur contrée.
Ils sont aussi les grands fabricants des tissus en raphia “Madiba” d’une rare beauté, aussi leur Masque “Kifwebe (sing.), Bifwebe (pl.)” et Statue “Ya’Ntambwe”.



ORGANISATION RELIGIEUSE 

  Les Songye ont la Religion et l’Initiation appelées “Bukishi”   Buki ishi , bukoko insi. Ils croient en un seul Dieu.
Tous les enfants en âge d’initiation à la Culture Antique Songye devraient le subir et ceux qui ont été initiés doivent en garder le secret [certains Songye, Religieux Catholiques, me l’ont toujours affirmé avec fierté].
  Ils ne doivent pas [en principe] dévoiler ce qui se passe lors des cerémonies de Bukishi. En général, la cerémonie est réalisée derrière le village, sous un hangar où on a érigé une statue d’homme en terre incandescente avec en face un trou communiquant à un puits dans lequel les initiés decendent [j’en ai fait l’experience à mon village de Bindjiri]. Tous les aspirants sont vêtus de tissus “madiba” en raphia d’une rare beauté. Les non-initiés au Bukishi sont assimilés au “Tupungulu: illettrés”.

Un vrai Songye n’est pas seulement quelqu’un qui est né à l’ombre de l’Egypte nubienne (Napata) ou dans l’espace Songye géographique actuel en République Démocratique du Kongo (Afrique). Un Songye est un homme ou une femme qui, quel que soit l’endroit où il est né, éprouve une admiration et un amour irrésistibles pour l’histoire et la civilisation Songye anciennes. Il ou elle maintient en vie sa tradition et sa langue. Et, par-dessus tout, il se conduit avec droiture de manière à ne pas ternir le nom « Songye ».
Cet homme ou cette femme ( Muntu a kishima: Un homme ou une femme parfaitement honnête), symbolise pour le monde l’accomplissement du peuple Songye et sa contribution au progrès de l’humanité (Bu Muntu: le bien-être intégral au sens de ma’ât, …comme à Napata mentionné ci-dessus). Beaucoup de Songye étaient Bantu ba kishima (kishima: mot invariable), - des hommes ou des femmes admirablement honnêtes, judicieusement initiés dans le Bukishi Bua Ntooshi (kaolin blanc et Bukishi Bua Nkula kaolin rouge), lequel constituait en même temps leur Religion et leur Système d’Education. Le système éducationnel des Ba Songye révèle leur personnalité ; il est immortalisé dans une Institution presque mystique et ésotérique (Kabamba Nkamany 1983, 1996 et 2003, ainsi que Wauters C., 1949).
Muntu a kishima ou Bantu ba kishima (au pluriel) c’est, selon la tradition songye et la langue ~ Kisongye, un homme ou une femme initiée dans le Bukishi, qui est leur rite de passage. Bukishi n’est pas une Société d’Education Secrète Songye mais, comme beaucoup d’auteurs l’admettent, c’est à la fois un système d’éducation et une religion.
Nous avons trouvé une autre classification linguistique alternative comme « Muntu wa Ntodiongo » : Bimwenyi Kweshi Oscar (1981) in Discours théologique négro-africain – Problèmes de Fondements, Paris, Présence Africaine, p. 42 (pour les Lulwa et Baluba Lubilanji dans le Kasaï du Congo Belge). Cependant, la plupart des anthropologues et des chercheurs replacent en énigme les anciennes classifications des Africanistes et les rejettent généralement. En définitive les opinions divergent : Bleek W.H.I. dans Comparative Grammar of South African language, in Phonology, 1862; dans ii The Concord, 1869; Obenga T., dans "Afrique dans l'Antiquité" 1973 et "Les Bantu" 1985; Guthrie, M.1948 et Greenberg, J. 1963, Cheikh Anta Diop 1981 dans « Civilization or Barbarism, an authentic anthropology », etc.
Nous savons toutefois que les auteurs afro centristes ont souligné la nécessité de trouver un nouveau modèle qui corresponde aux faits qui ont été ignorés dans l’ancien modèle précité. Le procédé semble bien bloqué à ce niveau du discours. Néanmoins, les nouvelles découvertes fondées sur une étude solide sont révolutionnaires. Par exemple, il apparaît que l’Arabe et beaucoup de langues sémitiques sont en fait dérivées de langues africaines. Le Swahili a vraisemblablement donné beaucoup plus à l’Arabe que l’inverse ! Il apparaît également que le Latin, de même que quelques langues d’Europe et d’Asie doivent beaucoup aux langues africaines.
Ce que nous avons vu cependant, ce sont les réserves dans l’étude de l’ancienne écriture africaine. Spécialement l’Ancien Kushite et le Mandingue... L’écriture mandingue, en particulier, a été associée, et est probablement la source des formes primaires de l’écriture mésopotamienne, voire même de l’écriture Olmec en Amérique centrale. Les exemples sont: l’écriture Mérotique des Kushites (1), les hiéroglyphes (2), le Mandingue et l’Olmec (3) que nous avons investigués.
 LA COSMOGONIE SONGYE (BENEKI) 



 DIEU SE NOMME,  EFILE MUKULU MUKUNGU A KIA YIMA MPAMPI YA-TSHITE (KITEE) MBU LUMWANGA, IL EST PRINCIPE DES PRINCIPES   . 

 - IL EST EFILE QUE RIEN NE PRÉCÈDE, L'ÉNERGIE PREMIÈRE, COMME UN VENT VIOLENT [LUPAPI] DE L'UNIVERS. 

 - IL EST MUKUNGU [DU VERBE KUKUNGULA].  CELUI QUI POSSEDE LE NGU , la puissance universel qui se moeu en donnant la vie .

 - IL EST "MBUNDA NGULU" ( MBUMBA  NGOLO) QUI VEUT DIRE FORMATEUR DES MONTAGNES, DU VERBE KUBUNDA: FAIRE DES PLATES-BANDES ET NGULU LES      MONTAGNES,

 - IL EST KALOMBO  MWIPANGYE: QUI VEUT DIRE LE GUIDE QUI S'EST CRÉÉ, DU VERBE KULOMBOLA QUI SIGNIFIE GUIDER OU ACTION DE DONNER , D'AMENER A L'ETAT , KUIPANGA ,(  wa punga) QUI VEUT DIRE SE CRÉER, PLACER EN ORDRE . 

AÎNÉ PUISSANCE ÉTERNELLE EN ACTE LE SEIN AÎNÉ PUISSANCE ÉTERNELLE ,  IL EST PÈRE-MÈRE PUISSANCE ÉTERNELLE EN MOUVEMENT POUVOIR SOUFFLE VERBE CRÉATEUR SÉPARATEUR. MBU=MBULA=BULA=AUSSI ANCÊTRE PREMIER ( HOMME ET FEMME ) KITEE-NGIE  (KITENGE) : PERSONNAGE MYTHIQUE TRÈS PRÉSENT DANS LA COSMOGONIE BENEKI. 

 - IL EST HOMME-FAUVE. KITEE = TSHITE = L'AÎNÉ DE TOUTE LA TERRE, L'OINT, LE COMMENCEMENT, LE SOUVERAIN, L'OMNISCIENT, LE SUBLIME, PUISSANCE, LE DÉPOSITAIRE CONSERVATEUR DES TRADITIONS, LE TRÈS RESPECTABLE GRAND CHEF* DE SANG NOBLE, GRAND CHASSEUR, GRAND CHEF* BEN'KI, GRAND CHEF* DE TOUS LES CLANS DES NOBLES ET DES INITIÉS (LE BUKISHI).

- IL EST KITEE-NGIE KADILU KALOMBO-MUIPANGIE= SOUFFLE QUI S'ENFANTA DANS ET PAR LE FEU. COMMENCEMENT ET FIN: CERCLE. INCARNATION DE QUATRE CERCLES CONCENTRIQUES, TELS QU'ILS S'OFFRENT À LA VUE NON EXERCÉE. LE PREMIER SYMBOLISE LE PEUPLE DE KITEE-NGIE=LES BENEKI. LE SECOND LA DIMENSION COSMIQUE : LE SOLEIL, LES ÉTOILES ET LA LUNE. LE TROISIÈME LE DOMAINE DE L'INTELLECT (KITEE-NGE)-(KALOMBO)-(MUIPANGIE) =CELUI QUI S'ENFANTA. LE "DERNIER", LE MONDE SPIRITUEL, DE L'UNIQUE INITIÉ, L'INITIAL KADILU=SOUFFLE. ET LE NOYAU =FEU CRÉATEUR DU SOUFFLE CRÉATEUR UNIQUE INTEMPOREL DIEU PRINCIPE DES PRINCIPES EFILE MUKULU MUKUNGU A KIA YIMA MPAMPI YA-TSHITE (KITEE) cad KITENGIE  = L'HOMME FAUVE cad  KONGO .


KITEE-NGIE: MUINEKI MUSONGIE   ( KU SONGA = MONTRE = LEARDER) DE NGIE SUR NKONDOBILENGIE. AIGLE CÉLESTE DE NKONDO-BILE- NGIE. LÉOPARD DE NGIE ET DES BENEKI. LION DES BASONGIE. MUSONGIE M-MUKIELENGIE. UN NGIE PEUT EN CACHER D'AUTRES.
MON NOM RENFERME-T-IL UN CODE!
NGIE = NGO=LÉOPARD DANS LE LANGAGE PROFANE. DANS LA MYTHOLOGIE FAUVE= LION =+ LÉOPARD. ICI, LION ET LÉOPARD SONT MYTHES ET SYMBOLES. 

KWETU KU NGIE TUI BA KADILU= CHEZ NOUS À NGIE NOUS SOMMES DU CLAN DU FEU. ON EST LE FEU. NOUS ÉCLAIRONS NOUS BRÛLONS À LA FOIS. 
LE PREMIER ANCÊTRE CONNU AURAIT ÉTÉ FORGERON-CHASSEUR-GUERRIER.( UN SCIENTIFIQUE ET UN EXPLORATEUR  ENFANT DU CIEL, OR UN SCIENTIFIQUE EST UN NZALA ET UN EXPLORATEUR EST CELUI QUI DECOUVRE ET DEVIENT SAGE  = MPANDU D'OU  , IL EST UN NZALA MPANDU) CE QUI EXPLIQUERAIT LES JAVELOTS ET LA HACHE COMPOSANT L'ANCÊTRE DE CE QU'ON PEUT APPELER AUJOURD'HUI ARMOIRIES. ON DIT DE LUI QU'IL CRACHAIT LE FEU, QU'IL EST FEU (=KADILU) : D'OÙ LE NOM KADILU. KADILU QUI SIGNIFIE AUSSI FILS DU SOLEIL , ENFANT  DU CIEL.
LES KADILU, LES AIGLOIS: UN CLAN STRUCTURÉ, AVEC UN CHEF, UN CODE SÉCULAIRE. ☛"NOS TITRES DE NOBLESS"


LEUR PRINCIPAUTÉ, NGIE. DOMAINE DU LÉOPARD, DOMAINE DU FAUVE. LA CAPITALE ÉGALEMENT NGIE: LÉOPARD, FAUVE.


3.2. Classification de quelques Etres Humains chez les Ba Songye fait partie de nos préoccupations quotidiennes liées à l’homme dans la communauté.

-Kapungulu (sing.) Ou Tupungulu (plur.): Est le contraire de muntu a kishima ou bantu ba kishima (voir définition plus haut). Il existe une chanson dite « Kapungulu Masengo » qui s’applique à ceux qui n’ont pas été initiés dans le Bukishi déjà mentionné.
-Kitesha = kadiampemba (homme ou femme, sing.), bitesha (plur.): Ne désigne pas les travestis L’expression s’applique à quiconque affiche un comportement anormal, déviant, stupide. On dit « uno mwana nkitesha » sans la moindre connotation de travesti…]. Cela est fondé sur la stratification de la société songye selon Somwe Edouard, un parent à nous, bien instruit chez les missionnaires belges. Selon lui, un couple de bitesha songye n’a pas de relations homosexuelles.
-Les musiciens, selon le musicien Mputu Ebondo Mi-Amor, membre des groupes musicaux Basokin et Lusombe, jouaient parfois un rôle déviant mais tout à fait utile au niveau de la communauté.
-La situation est différente aujourd’hui. Mi-Amor est à la fois musicien et directeur, fonctionnaire au Ministère des Finances à Kinshasa. Voir aussi HAMPATA BA, A., La tradition vivante, in Histoire générale de l’Afrique, vol. I, UNESCO, 1980, p. 227, où il écrit que « …tout africain est relativement conteur. »
-Kiswikiswiki ou kizwikizwiki (sing.), biswikiswiki ou bizwikizwiki (plur.) : Est basé sur le système de croyance songye. Mais la question reste ouverte de savoir pourquoi une personne devient un « être nouveau » (kiswikiswiki) et (milongaeulu : un être maléfique, qui tue pendant la nuit sous l’emprise de la sorcellerie)?
-Ntomboshi = Mo ntomboki  (sing.) Ou bantomboshi (plur.): Désigne les mercenaires militaires. 
Mutumbula (sing.), et batumbula ou mitumbula (plur.) :désigne une corporation spéciale religieuse de Européens dans la province du Kasaï entre 1908 et 1960.
La légende des mitumbula, association de cannibales blancs mangeurs de nègres, était très répandue aussi bien au Kasaï qu’au Katanga et remonte aux années 1920. Il faut approfondir la recherche pour exclure l’hypothèse de la poursuite de l’esclavage pendant la colonisation belge. Il pourrait aussi s’agir simplement d’une stratégie de l’occupant pour faire régner la terreur parmi les colonisés.

-Bumuntu (ou Buimuntu : le bien-être intégral) est une qualité de la vie de « muntu a kishima : l’être humain », moralement fondé sur l’Erudition, le bon sens et le sens moral. C’est pourquoi un homme, un enfant, une femme ou un adulte qualifié de muntu a bisumanga ou kantu ka bisumanga est assimilé à un objet (kintu - sing., une chose, comme kibondobondo). 
Un animal, nyama, est également assimilé à une chose en Kisongye.

-Il est fort honteux de montrer sa nudité, sauf entre personnes de même sexe.

-L’environnement humain fait partie du cycle de la vie et commence avec Dieu, le père suprême comme le dit le Peuple Songye. Il est celui qui ne tue pas, mais il a le pouvoir de le faire lorsque de rares circonstances l’exigent.

-Il créa Kafilefile, qui est un mauvais gardien mais qui ne tue pas non plus. 
Dieu inventa la transmigration et la réincarnation (kikudi, sing., et bikudi au pluriel, qui voyagent pendant les rêves ou  qui voit le future ), les fantômes, les âmes, les spectres, de même qu’un autre être surhumain appelé milunga-ewulu (sing. et plur.) qui cause la mort. Les milunga-ewulu ne provoquent pas la mort par leur propre initiative mais seulement sous le contrôle d’êtres humains malveillants comme les jeteurs de mauvais sort et les sorciers (sha butshi ou sha masende).

-Il existe des esprits mukishi (sing.) ou mikishi (plur.) dont l’origine n’est pas bien évidente. La source la plus importante des mikishi est un état de transition associé à l’idée de vengeance. L’expression kupa mikishi signifie offrir des poules ou des chèvres aux esprits des ancêtres morts inopinément. 

L’expression kuela mikishi indique une mesure à la fois préventive et positive parce que les mikishi sont des esprits bienveillants.

-La magie de Baki dia mutshi implique toujours une action individuelle initiée par des individus. Tel fut le cas de Somwe Ulengiele au cours de son intronisation comme chef suprême à Ehata (Kabamba Nkamany 1983 et 1996).




LA  MIGRATION

comme  tous peuples de l'afrique centrale la migration est lie au mythe fondateur de leurs societes  . Histoire des  basongye  ne peut etre comprise sans y associer le contexte migratoire . Les songyes entant que descendant de la maison D'Ekipatha ( egypte)n'en font pas exception . Surement leur histoire doit etre lie au declin de la grande maison  d'Ekipata qui commenca avec ou un peu plus avant le pharaon Patelamin 1( pslamatique premier ) dont la decision d'ouvrir l'initiation egyptienne aux peuples de la  mer avait  cause' beaucoup des troubles souciaux mais aussi la desertification du sahara serait une raison a ne pas negliger  ici  dans cette equation  tres complexe  . Cependant l'arrivee de la dynastie pletomaique en230 avant la nouvelle epoque etait le point culminant de la desintegration total de ce qui etait encore reste' de la societe egyptienne .
1.Un grand  nombre  auteurs pensent avec raison peut etre que c'est en effet, l’invasion de l’Egypte par les Assyriens, Perses et Grecs en 360 avant la nouvelle epoque romaine   et ensuite les grecs avec Alexandra le Grec, serait la cause principale de l’émigration massive de la “Grande Maison” pharaonique qui par  leur refus d’être colonisés par les nouveaux Maîtres n'avait pas d'autre choix que de partir .

  2. D’après des écrits arabes, le peuple Songye aurait emprunté le chemin de la Mer Rouge, accosta à l’Ile de Zanzibar, puis traversa la Tanzanie, Tanganyika-Moëro et se fixa à Kantu A Muasa dans l’ancien territoire de Kabambare, aux environs du ruisseau Kabuka Koni. Ils étaient sous la direction du Général d’armées appelé Rusuna “Lusuna en Kisongye”. Ici ne sachant pas tres bien si le non lusuna est lie au mot Lunsolo (runsoro) ou ruwenzori  .     Si ceci est le cas alors hypothese  d'unemigration en provenance de la zone de Ruwenzori  du royaume de bunyoro  ou bu Ntoro serait plus plosible . Une imigration de buntoro ver la region de makye uele  vers le lualaba et la lomami.
3.D'autre voyent plus la migration nord sud qui aurait donne naissance au rayaume de ba cwezi et ensuite  a la migration vers la cuvette centrale  du congo qui passant par  la formation de la dynastie Ana Mongo  et ensuite la migration vers la Lomani ou le peuple perdirent une grande partie de son initiation  et sa civilisation . Il lui fallu  attendre la venu d'un reformateur  , d'une dynastie de la rennaissance dans la personne de Kiobobo pour redonner un nouveau souffle une renaisance de l'initiation a la lumiere de ce que fut l'inititation dans Ekipata .
L'arrivée d'un chasseur, d'un guerrier ou d'un forgeron dans la communauté établie par les premiers occupants du sol. Cet étranger, perçu comme un luba, fonde alors par un exploit guerrier, par la ruse ou en initiant un cycle de dons un ordre politique basé sur la complémentarité entre les représentants des premiers occupants et ceux des immigrants luba.
Le récit de la chefferie songye des Bena Kayaye publié par Moeller (1936, 143-51) est une longue gé(...)
La plupart des chefferies songye relatent cette origine de façon très sommaire ; ce n'est cependant pas le cas des Eki (Fairley 1978, 110-46) et des Kalebwe2, chez qui l'on a recueilli des récits sensiblement plus longs et plus étoffés de cette origine

Origine de  Basongye  ( Bakalebwe ).




En 1976, Dunja Hersak a publié le mythe d'origine politique des Kalebwe ; il s'agit de la traduction d'un manuscrit songye rédigé par Kitumbika Ngoy qui accéda au titre de chef suprême des Kalebwe. Je donne ici une traduction française de l'intégralité de ce texte, d'une part, parce qu'il est devenu difficile d'accès et, d'autre part, pour que le lecteur puisse toujours replacer les éléments que je vais analyser dans le contexte global du mythe car, bien entendu, ma réflexion n'en épuise pas le propos.

L'histoire des chefs kalebwe commence avec l'ancêtre Kiobobo. Celui-ci eut trois fils : Mutombo, Ndala et Kalombo ; quand ceux-ci furent grands, Kiobobo qui était chasseur, forgeron et nganga   leur donna à choisir à chacun une de ces professions.

* Mutombo choisit le métier de forgeron, ( scientifique )
* Ndala celui de chasseur  ( politique )
* et Kalombo celui de nganga.  ( Religieux )

Mutombo Kiobobo, qui eut deux fils (Ilunga et Kimboko), partit à la recherche de nouvelles terres et s'installa sur les rives du lac Moëro. Quand le temps fut venu pour ses fils de choisir à leur tour leur profession,
*Ilunga décida de collecter les bilase (coquillages blancs en forme d'hélice) et les mambele (cauris) et devint "un chasseur d'eau qui ramasse ce que l'eau vomit"

* tandis que Kimboko reprit le métier de forgeron de son père.
Un jour qu'il se baignait, Kimboko trouva un kilase que son père lui dit de conserver comme une chose propre aux chefs ; c'est en vain que son frère le réclama au nom des droits de sa profession.
Malheureux et furieux à la fois, ce dernier partit alors, suivant la rivière Lomami jusqu'à Samba.

Ilunga

Avant de mourir, Ilunga, qui n'eut pas d'enfants, chargea Kitumba, un de ceux qui l'accompagnaient, de la garde de ses gens et de ses biens. Il dit aussi à Kitumba que si un jour quelqu'un venait de leur pays d'origine et montrait qu'il était le fils de Kimboko, il devait lui donner tous ses biens.

Kimboko
Kimboko, de son côté, eut un fils, Kitenge, qui quitta à son tour le lac Moëro pour s'installer à Kuibwe dia Kitenge.

 Deux des Bena Kantu a Muasa y étaient déjà installés : Muilombe Makulo ou( Elombe  mukolo)  et Kaswa Makulo (Kasa mukolo) . Ceux-ci cultivaient déjà certaines plantes mais ils ne possédaient pas d'outils en fer.

Kitenge  etablie une forge et devint roi par le marriage a kantu muasa

 Alors Kitenge leur forgea des houes, des herminettes, des lances et des flèches et il leur donna aussi de nouvelles plantes à cultiver. Avec leurs nouvelles armes, les Bena Kantu a Muasa allèrent à la chasse et ramenèrent une antilope qu'ils offrirent à Sendwe Kitenge, autrement dit au forgeron Kitenge. N'ayant pas de femme, il en prit une petite partie qu'il donna à Muilombe pour que Kantu a Muasa la lui prépare et il offrit le reste de la viande aux chasseurs. Kitenge partit alors en forêt pour extraire du vin de palme ; il le rapporta aux villageois et ceux-ci s'enivrèrent.
Une nuit, Kitenge alla dire à Muilombe qu'il avait faim.
Ce dernier demanda à sa femme de préparer quelque chose et quand Kantu a Muasa apporta la nourriture à Kitenge, celui-ci la demanda en mariage.

* Muilombe alla discuter de l'incident avec Kaswa. Ils se sentaient honteux vis-à-vis de Kitenge qui leur avait apporté des outils et des plantes à cultiver et qui leur avait appris à vivre. Muilombe décida de donner sa première femme, Kantu a Muasa, fille de Muasa a Kamina, à Kitenge.
 Leurs parents s'étaient opposés à ce mariage parce qu'ils étaient de la même famille et c'est ce qui avait amené Muilombe et Kantu a Muasa à quitter leur patrie.
Kitenge et Kantu a Muasa eurent un fils, Ilunga, et deux filles, Kitoto et Kiseme.
Kitenge dit à ses gens qu'il voulait construire une epata et que ce serait à ebwe (rocher). Sendwe Kitenge devint ainsi Yakitenge Kuibwe ou Yav kitenge kilubwe . Pour son investiture, il ordonna le sacrifice et la préparation d'un agneau ( Mukoko) .

Mubwangie Mwadi ( la femme leopard ,la Maat)  refusa de manger car elle voulait d'abord savoir d'où venait Kitenge. Comme celui-ci avait déjà vécu avec eux depuis un certain temps, Kaswa, qui avait été envoyé pour l'interroger, décida qu'il ne pouvait le lui demander et rapporta que Kitenge était un Luba ; comme ces derniers  un voyageur  mais un prince voyageur remplie de la connaissance ancestrale .
Pour la femme qu'il lui avait offerte,

* Kitenge donna à Muilombe ( Elombe )  le nom de Kimungu Sambi (Kimungu : titre du cite).  Celui qui interoge (sambi)  avec justice une heyne( etranger )

Ainsi les hommes surent que pour devenir babikale ( un vrai juge literalement  les ancient brave  ) , ils devaient suivre l'exemple de Muilombe.

* Kaswa donna alors un esclave à Kitenge qui changea son nom pour Kiana kia Ngombe (Kiana Ngombe : titre du dipumba, un dignitaire mubikale).
La forge (eyaso)de Kitenge fut construite à l'epata afin qu'il puisse fabriquer outils et armes. La première lance qu'il réalisa fut placée en haut de l'ebwe et la seconde en bas. Kitenge planta alors l'arbre nkabo- kabo au pied de la forge où il enterra vivante sa fille Kiseme (afin de préserver sa dignité).

- Ilunga,  en colère à cause du destin de sa soeur, fut banni par son père et se rendit alors à Kilushi où il trouva les gens du chef Luengiela en guerre avec les Buki bua Musongo Ndala. Ilunga les aida en leur montrant comment forger et combattre avec des lances, des arcs et des flèches. Les gens de Luengiela vinrent à bout des Buki et Ilunga prit en charge leur village dont il changea le nom.
Par la suite, Ilunga prépara les villageois à se battre contre les Bahemba. Ils les conquirent et s'installèrent dans leur pays.
Là, Ilunga épousa Nabasa-lemba et en eut deux fils et deux filles  :

* Ilunga a Ilunga  Kiluwe , ou Ilunga Mbidi
* Nkongolo Mwana,
 deux filles :

*Mbu Lemba et
*Mulo Lemba.

Quand Ilunga mourut, son fils aîné, Ilunga a Ilunga lui succéda comme chef mais les Bahemba lui demandèrent de retourner au pays d'origine de son père, de l'autre côté du fleuve Lualaba. Ilunga a Ilunga laissa à ses frères et soeurs la garde de leurs gens et de leurs biens et partit avec Kinyema, un ancien. Ils suivirent le Lualaba, dépassèrent la route de Kilushi, puis bifurquèrent pour retrouver le fleuve Lomami et arriver à Samba a Kumusienge (Baluba Kasongo Niembo). Ilunga a Ilunga y trouva Kitumba qui, quand il apprit que les ancêtres de cet homme étaient des enfants d'Ilunga a Kitenge a Kimboko a Mutombo Kiobobo, cria de joie et appela tous les hommes pour qu'ils saluent leur chef. Kitumba dit à Ilunga a Ilunga que tous les gens et le pays de Samba lui appartenaient car ce pays avait été laissé par son grand-père Ilunga a Mutombo Kiobobo.

Un jour, Nkongolo Mwana partit à la recherche de son frère Ilunga a Ilunga. Arrivé dans les environs de Samba, il se cacha près de l'eau mais les femmes de son frère le virent en allant chercher de l'eau et réunirent les deux frères. Ilunga a Ilunga expliqua à son frère comment il en arriva à hériter du pays de Samba et le chargea de continuer à chercher Kuibwe dia Kitenge. Si il y trouvait leur grand-père Kitenge a Kimboko toujours en vie, il devait aller rechercher ses soeurs, Mbu Lemba avec son fils Mpibwe Kitenge et Mulo Lemba avec son fils Ngoy Mulo, mais s'il le trouvait mort, il devait rester là en tant que chef.

 Arrivé là-bas, Nkongolo Mwana apprit que Yakitenge Kuibwe était mort et que c'était désormais Nsomwe Kiseme ou Nsomwe kisemi, leur neveu, qui régnait sous le titre de  Kaka Kitoto (titre de Kitoto Kitenge, sa grand-mère) l'ayant fait Yakitenge de l'epata avant de partir pour Ekungu ou ekongo où elle devint chef.
Nkongolo Mwana dit à Nsomwe qu'il n'avait pas le droit de régner car il était le fils d'une femme, de sa soeur (classificatoire) Kiseme, et lui ordonna de partir. Nsomwe refusa, rappelant à Nkongolo qu'il était le fils d'Ilunga Kitenge, banni par son père. Nsomwe proposa alors une épreuve où, lançant chacun une lance, celui qui la planterait le plus profondément dans le sol remporterait le pays.
Pendant la nuit, Nsomwe fit creuser un trou à ses hommes et y plaça sa lance. Parachevant la tâche, ils couvrirent le trou d'une natte sur laquelle ils jetèrent de la terre. Par chance, il plut un peu plus tard et toute trace fut effacée.
Le lendemain, Nsomwe apparut avec une calebasse décorée de clous de cuivre attachées à ses parties génitales. Nkongolo Mwana jeta sa lance le premier mais sans succès. Nsomwe prit son élan à son tour, courant et levant haut ses genoux. Quand les gens virent la calebasse attachée entre ses jambes, ils crièrent, trouvant cela extraordinaire. Son chanteur lui chanta « tala potadila, tala potadila »(regarde où tu étais en train de regarder), Nsomwe s'approcha du trou et y enfonça entièrement sa lance. Nsomwe Kiseme était victorieux et, comme résultat du miracle, il reçut le nom de Nsomwe Olengiele.

Ses gens étaient heureux mais une bataille éclata entre ses hommes et ceux de Nkongolo, au cours de laquelle les villages de Mukombo et Mukuku furent détruits. Défaits, Nkongolo et ses hommes rejoignirent Ilunga à Samba, mais ce dernier était furieux et le renvoya chez les Bahemba. Nkongolo mourut en route et fut enterré près du fleuve Lualaba.

Mpibwe Kitenge succéda à Nkongolo et, avec son cousin Ngoy Mulo, il partit à son tour à la recherche du pays de son grand-père Ilunga Kitenge. Ils atteignirent Kilushi et furent bien reçus par les gens de tous les villages songye car les gens disaient "ici est l'enfant de notre chef qui nous a libéré de l'esclavage des Buki". Mpibwe Kitenge remplaça les vieux chefs songye (qui avaient été avec Buki) par des hommes à lui qu'il connaissait mieux. Ensuite il traversa le fleuve Lomami au confluent de celui-ci avec le fleuve Lukashi et forma une musumba à Kakonde ku Buila.

 Il décida de rester caché là tant qu'il n'aurait pas trouvé un lieu où s'établir, par peur de connaître le même sort que Nkongolo Mwana face à Nsomwe.
Un jour, alors que ses hommes chassaient, l'un d'eux découvrit du vin de palme dans la forêt. Ils en burent tous et l'aîné du groupe leur dit d'attacher un morceau de viande de l'antilope qu'il avait tuée au tronc de l'arbre abattu. Ces palmiers appartenaient à Kaka Kitoto (titre de Kulu, la fille de Nsomwe).
 Kema (titre) est celui qui a la tâche d'en extraire le vin et c'est lui qui découvrit ce qui s'était passé et qui en portait la responsabilité. Ayant rapporté cela à Kaka Kitoto, celle-ci invita les Baluba et offrit quatre moutons au chef Mpibwe. Les hommes mangèrent et burent du vin de palme. Kaka Kitoto ordonna alors au ntshikala (l'attaché à la distribution) de montrer aux hommes, à l'exception de Mpibwe qu'elle décida de garder avec elle, les demeures où ils pourraient dormir. Elle chargea aussi son lamine (gardien des biens du chef) de placer le kipo (bracelet de perles bleues ; ce terme signifie également collier) à la main gauche de Mpibwe, lui annonçant ainsi leur mariage. Celui-ci accepta et envoya un message à Ngoy Mulo qui fut heureux des événements car un moyen d'acquérir une terre s'était présenté tout seul.
Kaka Kitoto et Mpibwe Kitenge eurent deux enfants : Mueni Kitenge et Ngoie Kitenge. Par la suite Kaka Kitoto invita son grand-père, Nsomwe Olengiele, pour qu'il salue son mari. Nsomwe se sentit insulté d'avoir été appelé par un homme plus jeune que lui et refusa. Kaka Kitoto persuada alors Mpibwe de l'éliminer. La guerre fut déclarée entre les parties après que Lukunga et Kipasula (des messagers) furent revenus annoncer le refus de Nsomwe d'abandonner le muipata.
Mpibwe fut vainqueur, il tua Nsomwe, le décapita et enterra sa tête à Mpuluila. Cette guerre, appelée " le ronflement provenant du bosquet ", dispersa les Kalebwe. Suite à leur victoire, Kaka Kitoto donna à Mpibwe Kitenge un tabouret de chef (lupuna sulu) et le fit Yakitenge Kuibwe.
Kalunguisha ka Mulopwe de Musengie annonça à Ilunga Ilunga a Mbidi Kiluwe que Mpibwe avait épousé sa grand-mère (classificatoire), Ilunga Ilunga jura alors que, jusqu'à sa mort, jamais il ne se risquerait à le voir. C'est la raison pour laquelle Yakitenge Kuibwe et Mulopwe de Musengie ne peuvent jamais se rencontrer.

Mpibwe et Kaka Kitoto ne restèrent pas longtemps ensemble, car cette dernière se mit à écouter les moqueries du peuple à propos de leur union. Un jour elle interrogea son mari sur ses origines. Mpibwe lui répondit qu'il ne connaissait pas très bien sa famille parce qu'il avait grandi en compagnie de ses oncles et que, depuis qu'il était devenu chasseur, il n'était jamais retourné chez ses parents. Kaka en fut déçue et déclara que ce seraient les enfants de Ngoy Mulo qui lui succéderaient et non pas ceux de son union avec Mpibwe. Elle quitta alors Mpibwe et alla s'installer à Ekungu en tant que chef. Mpibwe kitengie conserva le muipata jusqu'à sa mort et, celle-ci survenue, les Kalebwe appelèrent Kaka Kitoto qui fit de Ngoie Mulo le nouveau Yakitenge. (Hersak 1986, 12-5).

Dix ans plus tôt, un ingénieur belge, K. Plasmans, avait recueilli une version fort semblable de ce récit auprès du même Kitumbika. Cette version a l'intérêt de mettre en évidence la dichotomie politique de la société songye en général et kalebwe en particulier. Elle s'ouvre en effet sur les deux généalogies qui vont fonder la société kalebwe : celle de Muilombe et Kaswa Makulo qui est à l'origine des différents sous-groupes kalebwe ainsi que de populations voisines, et celle de Kiobobo au sujet de laquelle nous apprenons que, si l'un de ses fils ( Mutombo )  engendra la catégorie politique des bamfumu chez les Songye, les deux autres n'eurent pas une descendance moins prestigieuse : le chasseur ( Ndala) engendra les Luba centraux et le nganga (Kalombo) les Luba occidentaux.









2 commentaires:

  1. Tant que un vrai songye suis vraiment comptant de me retrouver

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  2. Suis très heureux de m'avoir rapprocher aux près de notre tribu songye 🙏🙏🙏🙏

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Ba ndeko bokoki kotika ya bino makanisi awa